À force de manipuler les cours à la baisse, le cartel bancaire a infligé des dommages irréversibles aux marchés des métaux précieux. Ce sont les conclusions d’Andrew Maguire (source) , le célèbre trader de Londres, très bien placé pour analyser ce marché :

« Les marchés papier ne sont rien de plus qu’un mirage, mais étant donné les effets de levier qu’ils utilisent, ils ont pu continuer d’être la queue qui est mangée par le chien des marchés physiques plus longtemps que nous l’aurions cru. Cependant, la dernière baisse vers les 1130 $ l’once fut un mouvement historique.

Cela devait évidemment arriver : les 2 marchés, physique et papier, sont désormais totalement déconnectés. Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ? Autrement dit, pourquoi les acteurs papier ne peuvent-ils pas continuer leur petit manège en orchestrant une nouvelle baisse ?

Les investisseurs dans les métaux précieux en ont vu de toutes les couleurs durant cette année, mais par rapport à ce dont nous discutions en janvier dernier, le début de la chute du système bancaire à réserve fractionnaire a enfin démarré. Les marchés de l’or et de l’argent papier se sont disloqués. Les choses ne pourront plus rentrer dans l’ordre pour plusieurs raisons.

La goutte qui a fait déborder le vase fut la grosse lessive d’il y a 2 semaines, orchestrée en raison de l’expiration des options de décembre, tout cela parce qu’il y avait énormément de paris baissiers en jeu. Nous y sommes donc : 2015 sera historique pour la hausse des métaux précieux.

L’offre et la demande réelle est tellement déconnectée, et cette déconnexion a eu lieu pendant tellement longtemps, que les dégâts aux marchés sont désormais irréversibles. Je suis très proche du marché de l’or en gros à Londres, la situation est de pire en pire. De ce que je vois, c’est pire que lorsque l’or s’échangeait à environ 280 $ l’once, juste avant le début du grand marché haussier.

Sur base du marché de l’or en gros, de l’offre très réduite qui est immédiatement livrable à Londres, qui est le centre mondial du commerce de lingots, la situation est pire qu’en 2001 ou en 2008. Jamais je n’ai vu les sociétés minières, les raffineurs et les fabricants éprouver autant de peine à emprunter de l’or, à tel point qu’elles ont du se tourner vers d’autres alternatives, plus coûteuses, pour se protéger (hedge), ou faire venir de l’or de l’étranger, ce qui a fait exploser le montant des primes.

Nous sommes en train d’assister aux étapes finales de la grande réinitialisation attendue depuis tellement longtemps. La place de Londres est en train de faillir à cause de la déconnexion grandissante entre les paris nus sur les marchés papier et le marché physique sous-jacent, sur lequel ils sont arrimés. Il n’y a rien qui puisse faire penser que cette dislocation serait une simple passe. Cette fois-ci, les marchés papier ont été trop loin. Les marchés en gros sont en train de sentir les remous sur les marchés des produits dérivés, il s’agit d’une sale période pour les banques de lingots.

Depuis vendredi, les fonds souverains achètent agressivement autour des 1208 $ l’once. Il sera très difficile d’aller plus bas sur base des raisons énoncées ci-dessus. Cela ne ferait qu’exacerber une situation déjà préoccupante pour les banques de lingots. (…) »

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