Aujourd’hui, lorsqu’il s’agit de trouver une solution au problème de la dette, 2 camps s’affrontent : les partisans de l’austérité et des dépenses. Pourtant, de simples bases en mathématiques permettent de comprendre que ces 2 approches sont vouées à l’échec. Et si les maths vous rebutent, les exemples pratiques permettent de dresser les mêmes constats.

Austérité ou keynésianisme… Il s’agit en fait de choisir entre la peste et le choléra. La situation est pourtant limpide comme de l’eau de roche : avec une démographie stagnante et une dette trop importante, il est impossible de faire de la croissance. Il s’agit bien sûr d’une simplification, mais c’est plus ou moins où nous en sommes. Tant qu’un certain développement était possible (au lendemain de la Seconde Guerre mondiale) et que la population croissait, l’économie pouvait progresser. Aujourd’hui, avec une démographie en berne, les délocalisations, le vieillissement de la population, la robotisation, comment est-il possible de générer de la croissance ?

Ce sont sur ces questions que devraient se pencher les politiques. Mais au lieu de cela, le débat porte sur l’austérité ou les dépenses, 2 chemins différents, mais qui mènent tous les 2 à l’abattoir économique.

Austérité : la spirale infernale de la Grèce

Premier exemple pour illustrer que l’austérité ne permettra pas de régler les problèmes d’un pays à l’économie non performante et surendetté : la Grèce. Voici la situation économique catastrophique dans laquelle est plongé le pays après la cure qui lui a été imposée (source) :

  • PIB : il a diminué de 25 % par rapport à 2008.
  • Chômage : il est désormais de 25,8 %. En 2008, il était de 7,65 %.
  • Pauvreté : la Grèce est désormais 3e au classement des pays de l’Union où le risque de pauvreté et d’exclusion sociale est le plus élevé. 23,1 % de la population grecque se trouve dans un statut précaire, à 2 doigts de basculer dans la pauvreté.
  • Faillites : 25 % des sociétés grecques ont fait faillite depuis 2008, soit 230.000 entreprises qui ont mis la clé sous le paillasson.
  • Fiscalité : 9 fois plus d’indépendants qui doivent désormais payer des taxes, 7 fois plus de retraités et de fonctionnaires. La TVA en Grèce est désormais de 23 %.
  • Impayés : le nombre de crédits qui n’ont plus été remboursés depuis au moins 90 jours s’élèvent désormais à 33,5 % des prêts, qui totalisent un montant de 77 milliards d’euros.
  • Bourse d’Athènes : elle a chuté de 83,9 % depuis 2008.

On pourrait se dire que ces sacrifices ont au moins permis de réduire la dette. Eh bien non, que du contraire : de 112,9 % du PIB en 2008, elle s’élève désormais à 175,1 % ! De quoi conforter les partisans des dépenses étatiques pour « relancer l’économie » ?

Dépenses : conséquences moins douloureuses, mais la dette se creuse quand même

Aux États-Unis, la dette s’élevait à 64,8 % du PIB en 2008. Fin 2014, elle était de 101,53 %. Si le creusement s’est surtout produit entre 2008 et 2012, malgré Obama qui a vanté la reprise économique aux États-Unis dans son dernier discours sur l’état de l’Union, la dette a continué à se creuser sensiblement. La croissance ne sera jamais suffisante pour rattraper la dette… car la croissance dépend justement des nouvelles dettes contractées…

Ces 2 voies n’apportent donc aucune solution concrète à la problématique du monde développé. La crise de 2008 aurait dû sonner comme un grand avertissement. Désormais, il est déjà trop tard.

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