L’article de Bloomberg sur les confessions de Maître Kidney, qui travaillait pour la SEC que depuis 1986 et jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite ce mois, a été relayé par ZeroHedge. Il dit tout haut ce que tout le monde sait, ou feint d’ignorer : à quel point la SEC est corrompue, criminelle et aveugle.

SEC-Kidney

L’article relaie le discours d’adieu de James Kidney, ainsi qu’une interview avec l’intéressé. Maître Kidney affirme avoir été toujours loyal avec la SEC, qu’il a essayé d’offrir une critique constructive pour aider à faire évoluer l’organisation, et que sa sortie n’est pas le fait de problèmes personnels.

« Je ne pense pas que nous ayons fait un travail assez agressif contre les acteurs majeurs du crash de 2008. » La SEC n’est pas tenue d’apporter des preuves aussi solides que le département de la justice pour poursuivre, elle devrait en profiter selon lui.

Mais apparemment, lorsqu’on tente de faire son travail à la SEC, on se retrouve vite écarté des dossiers chauds. C’est ainsi que James Kidney faisait partie de l’équipe qui travaillât sur le dossier Goldman Sachs. Lorsqu’il a demandé à la division de répression de remonter dans la hiérarchie, on lui a attribué un rôle secondaire, jusqu’à ce qu’il demande à ne plus travailler sur ce dossier. Kidney voulait poursuivre le patron de Tourre, Egol, ainsi que Paulson & Co, ou des cadres supérieurs du hedge funds. En fin de compte, tous ces individus et ces entités de haut vol ne furent pas inquiétés.  Le pauvre Tourre, toujours dans la vingtaine, fut jugé seul et unique responsable, les gros poissons filant entre les mailles du filet de la SEC.

Dans son discours d’adieu, l’avocat désenchanté a avoué avoir été impliqué dans 1 ou 2 dossiers très chauds, mais qu’à chaque fois, sa hiérarchie lui a conseillé de ne pas « prendre trop de risques ».

Il a dit : « j’ai eu des patrons, et des patrons de mes patrons, dont nous connaissons tous les noms, qui n’ont pas fait de mystère quant à la raison de leur présence : gravir les échelons sans faire de vagues. Ils clamaient prendre au sérieux la mission de la commission, mais leurs actions étaient timorées dans de nombreux cas. »

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