Le dollar a arrêté sa hausse, il baisse même.

Une note arrive sur mon écran : « l’actuelle force du dollar est-elle une conséquence de la faiblesse du yuan ou bien est-ce l’inverse », se demande l’auteur ?
Mmmmmmmm… Heu, attendez, mais pourquoi fichtre se poser cette question ?

L’économie consiste à échanger quelque chose contre autre chose. Nous partons du principe que lorsqu’acheteur et vendeur ont conclu librement, les deux sont satisfaits et l’économie tourne de façon optimale.

A l’origine, la monnaie a été inventée pour faciliter les échanges. Après beaucoup de tâtonnements dont il reste des traces depuis la nuit des temps, les « monnaies marchandises » se sont imposées comme plus fiables face aux promesses et autres reconnaissances de dettes. Les monnaies marchandises permettent d’échanger quelque chose contre un bien que tout le monde reconnaît et accepte. Ensuite, le vendeur peut contracter un autre échange avec sa monnaie marchandise. Le système s’est avéré bien supérieur à l’échange de quelque chose contre rien (la violence) ou une reconnaissance de dette.

Aristote défendait les monnaies marchandises, contrairement à Platon qui ne voyait dans la monnaie qu’une « convention sociale », tout comme Janet Yellen ou Mario Draghi.  L’or et l’argent se sont finalement imposés comme monnaies marchandises (des essais avec du bétail n’ont pas été concluants) et, à partir de -600 avant JC – le commerce mondial s’est développé à une vitesse jamais vue auparavant.

Personne ne se posait de questions sur la valeur de l’or ou de l’argent car la question était stérile, inutile. La seule question qui se posait de temps à autre était de savoir si on avait intérêt à négocier plutôt avec de l’or ou plutôt avec de l’argent.

Aujourd’hui, la monnaie est redevenue, comme à la nuit des temps, de la dette. Là où, il y a des millénaires, les registres de dettes étaient tenus par des autorités religieuses ou politiques, ils sont désormais tenus par des banques centrales, le FMI et des instances auxquelles personne ne comprend rien comme la Banque des règlements internationaux. L’habillage est différent, mais le fond est le même. Les Etats ont confisqué le choix de la monnaie aux contractants d’un marché. Ce que la Parasitocratie appelle le progrès est en réalité une régression.

Evidemment, chaque pays, chaque gouvernement cherche à tricher sur sa monnaie. Tous les honnêtes bipèdes qui aimeraient simplement commercer paisiblement se prennent donc la tête.

Et figurez-vous que depuis le début de la « guerre des devises », le commerce mondial ralentit. Après son effondrement de 2008, il s’est redressé mais depuis 2014, il s’étouffe…

commerce des pays du G20

Le « commerce équitable » commence par une « monnaie équitable » – et ce n’est pas celle que nos gouvernements nous imposent. En fait, ce n’est jamais celle que nos gouvernements nous imposent.

La monnaie équitable serait celle sur laquelle acheteur et vendeur se mettraient d’accord spontanément sans menace de « cours légal », contrôle des changes, change forcé, contrôle des capitaux et autres manoeuvres étatiques.

Nous constatons donc que le dollar « baisse » depuis le début de l’année mais que l’or et l’argent exprimés en dollar remontent. Le bitcoin, la monnaie purement électronique non-étatique, monte aussi…

Les monnaies non-étatiques – l’or, l’argent, le bitcoin – semblent retrouver la faveur des investisseurs lassés des manipulations monétaires.
D’autres notes qui me sont parvenues ces derniers jours montrent un revirement des analystes spécialistes de l’or et des minières. Il semblerait que le point bas ait été touché et que la reprise de la hausse entamée début 2016 soit à l’ordre du jour.

Peut-être retrouverons-nous un jour le secret d’une monnaie vraiment équitable ?

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit.

Article de Simone Wapler, des éditions Agora. 

simone_waplerSimone Wapler est directrice éditoriale des publications Agora, spécialisées dans les analyses et conseils financiers. Ingénieur de formation, elle a quitté les laboratoires pour les marchés financiers et vécu l’éclatement de la bulle internet. Grâce à son expertise, elle sert aujourd’hui, non pas la cause des multinationales ou des banquiers, mais celle des particuliers.

Elle a publié « Pourquoi la France va faire faillite » (2012), « Comment l’État va faire main basse sur votre argent » (2013), « Pouvez-vous faire confiance à votre banque ? » (2014) et “La fabrique de pauvres” (2015) aux Éditions Ixelles.

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