Article de OilPrice.com, publié le 26 novembre 2015 :
« Le pétrole vient d’enregistrer une 3e semaine de déclin consécutif alors que le baril du WTI approchait la barre des 40 $. Goldman Sachs a une fois de plus évoqué la possibilité de voir le brut plonger à 20 $ le baril.
Cette nouvelle signifie des difficultés supplémentaires pour le secteur énergétique. De nombreuses sociétés ont déjà abaissé leurs coûts notamment en se séparant d’une partie de leur personnel mais le nombre de licenciements ne cesse de grimper.
D’après Graves & Co., consultant du secteur, les sociétés pétrolières et gazières ont déjà licencié plus de 250.000 travailleurs à travers le monde, un bilan qui s’alourdira si le cours du pétrole reste dans les limbes.
« J’ai été surpris par l’ampleur des dégâts, » a déclaré John Graves dans une interview accordée à Bloomberg. Graves a précisé que 79 % des licenciements ont eu lieu dans le secteur pétrolier.
Cela n’empêche pas des sociétés d’éprouver de nouvelles difficultés en raison de la baisse continue des prix du pétrole. D’après une analyse de l’alliance texane des producteurs énergétiques, une nouvelle vague de licenciements pourrait être en marche au Texas par exemple. L’alliance avait prédit de 40 à 50.000 pertes d’emploi après la première chute du cours du pétrole. Cette nouvelle tendance baissière depuis la fin de l’été pourrait en amener bien d’autres. Pour le moment, l’alliance s’attend à environ 56.000 pertes d’emploi tout en affirmant que le chiffre total pourrait être bien plus élevé. (…)
Les sociétés qui travaillent pour le secteur pétrolier commencent aussi à licencier, par exemple celles qui construisent les pipelines. La semaine dernière, Enbridge a confirmé le licenciement de 500 personnes ainsi que le gel des embauches de 100 personnes d’après le Financial Post. Cette perte d’emploi s’élève à 5 % des effectifs de la société en Amérique du Nord.
Son concurrent canadien TransCanada a déclaré qu’elle allait aussi renvoyer du personnel, sans toutefois donner de chiffres. (…) »