Fitzwilson-Dette-USAAlors que l’attention se porte actuellement sur les États-Unis, où le gouvernement opère de façon réduite et qu’aucune solution n’était dégagée en ce qui concerne le plafond de la dette, Robert Fitzwilson, dans sa dernière interview sur KWN, se demande combien de temps la farce va encore durer.

« Le conflit qui a lieu à Washington n’est pas politique. Il est mathématique. Il est fini le temps des grandes promesses et des résultats décevants. Si ce problème n’est pas le monopole des États-Unis, il est d’autant plus grave que le dollar est la devise de réserve du monde.

Cela fait 30 ans que la crise actuelle nous pend au nez. Cette prédiction a été faite dès les années 70, mais ce qui la faisait ne comprenait pas à l’époque la demande infatigable pour le dollar, dans un monde s’industrialisant de façon effrénée. Des décennies de création monétaire, en combinaison avec la globalisation et la financiarisation, ont permis au dollar de s’assurer une place au soleil.

On a commencé à parler de millions de dollars, puis de milliards. Pas un souci dans un monde électronique où il suffit d’ajouter des zéros. À la bourse, la définition des petites, moyennes et grosses capitalisations ont augmenté de façon drastique. Aujourd’hui, on a même des sociétés proches du trillion de capitalisation. C’est simplement le résultat de l’inflation, mais aussi de l’émergence d’un véritable marché global, ou des sociétés comme Google, Apple et Amazon ne sont pas limitées par la géographie. Leur clientèle a fortement augmenté, ce qui a évidemment multiplié les opportunités.

Alors que les marchés augmentaient, les politiciens ont fait énormément de promesses. En Californie, le succès effronté des sociétés high-tech et la création de richesses énormes ont coïncidé avec l’expansion incroyable des avantages sociaux du secteur public.

Un grand gagnant du loto qui a dilapidé sa fortune a déclaré que « gagner à la loterie équivaut à donner de l’engrais à une mauvaise plante ». La Silicon Valley est la victime de ce phénomène. Pour être juste avec les fonctionnaires, cela doit être difficile de voir tant de richesses entre les mains de quelques personnes qui deviennent très arrogantes suite à leur succès. Ils ont voulu leur part du gâteau.

Mais alors que les promesses doivent être tenues, nous commençons à nous rendre compte que la prospérité qui a engendré ses promesses était insuffisante, illusoire et trompeuse. Si on prend en compte la dette de 220 trillions, sans parler des déficits annuels de l’État, n’importe qui peut comprendre en usant de mathématiques élémentaires qu’il y a un problème.

Nous sommes au bout du chemin. On peut soit freiner, pour essayer de changer les choses de façon ordonnée pour limiter les dégâts, ou appuyer sur l’accélérateur pour provoquer la catastrophe et faire les changements dans la panique et la douleur. La première solution est préférable évidemment, mais il semblerait que les politiques aient opté pour la seconde. Le plafond de la dette sera relevé. »  Jusqu’au jour où…

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