William Hill ne prend plus les paris sur « la Grèce quittera-t-elle la zone euro en 2015 » et « quel sera le premier pays à quitter la zone euro » (source). Cela sent de plus en plus le roussi pour Athènes et James Turk a expliqué le pourquoi du comment durant son dernier passage sur KWN :

« En Grèce, les positions se raidissent. La confrontation entre le gouvernement grec et ses créditeurs est à son paroxysme. Reste à voir qui sera le premier à céder. Le gouvernement grec a admis que ses caisses sont presque vides.

Le pays n’est plus en mesure d’emprunter de l’argent à la BCE ou aux banques grecques, sur ordre de Draghi. La collecte fiscale est la seule source d’argent de la Grèce et cette collecte est bien inférieure aux attentes du gouvernement.

La troïka refuse de lâcher du lest, elle exige le remboursement des créances en temps et en heure. Mais pour la Grèce, la seule façon d’y parvenir est de recevoir la prochaine tranche de 7,5 milliards d’euro prévue dans le plan de sauvetage. (…)

La BCE n’a pas encore activé la solution nucléaire soit le renflouement interne (bail-in) des banques grecques par les épargnants afin de se rembourser mais nous n’en sommes toujours pas très loin. Si la BCE souhaite récupérer ses billes, il s’agit de la seule alternative.

Il est important de noter que Draghi a confirmé l’exposition de la BCE à hauteur de 110 milliards d’euros à la Grèce qui est l’une des 2 variables cruciales de l’équation qui décidera du timing de la nationalisation des banques grecques. L’autre variable de cette équation c’est le montant des dépôts dans les banques grecques.

Nous ignorons combien d’argent il reste vu qu’aucun rapport récent en la matière n’a été publié. 130 milliards d’euros semble être une estimation plausible mais les dépôts continuent de baisser. Donc, même si la BCE n’accorde plus de crédit, les 2 variables continuent de converger et on ne les laissera pas se croiser. »

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