James Turk ArgentSur fond de faiblesse du dollar et alors que le Nikkei vient de plonger de 6,2 %, James Turk nous livre ses impressions pour les marchés de l’or et de l’argent, pour lesquels il prévoit un été très chaud.

« D’habitude, l’été est une période calme, mais de temps en temps une exception vient confirmer la règle. Les gens sont alors pris par surprise et les mouvements sont parfois violents. C’est ce qui s’est passé en 1982 lorsque le Mexique a fait défaut et a provoqué la chute de plusieurs banques américaines.

Alors que la plupart des investisseurs ont baissé leur garde, il se peut que l’été nous réserve une surprise. Nous allons peut-être assister à de gros mouvements sur les métaux précieux. Je ne serais pas étonné que ça arrive cette année. Lorsque le Mexique a fait défaut, l’or est passé environ de 300 à 500 $ l’once en 10 semaines. Ce mouvement avait pris les gens par surprise.

– James, quel danger en provenance du système financier pourrait être l’élément déclencheur d’une explosion du cours de l’or et de l’argent ?

James Turk : « Le gros danger qui nous menace tous, c’est la destruction des monnaies nationales, conséquence des politiques folles menées par les banques centrales du monde entier.

Mais en fait, ce danger est bien plus fondamental. Nous ne cessons de constater que des interventions ont lieu sur de nombreux marchés. Ceux-ci sont truqués. En fait, à force d’intervenir sur les marchés, les gouvernements vont peut-être finir par les détruire.

En définitive, cela pourrait conduire à la mise en place de contrôles des capitaux. Il suffit de voir ce qui s’est passé en Argentine, notamment avec leur devise et avec leur économie. Un interventionnisme constant a provoqué la chute de la devise ainsi qu’un retour en arrière économique. Malheureusement, les gouvernements occidentaux sont engagés sur la même pente avec leur politique économique complètement folle.

On ne parle plus beaucoup des produits dérivés, également, qui pourraient causer une tuile. Les risques géopolitiques sont également une possibilité (note : contrairement à ce que Nouriel Roubini prétend…), notamment au Moyen-Orient.

James Turk : des faillites bancaires sont inévitables

Mais le plus gros risque provient directement du secteur bancaire, car s’il ne fonctionne plus, il menace toute l’économie. Les banques continuent de brasser des capitaux trop importants par rapport à leur taille. Elles opèrent comme des hedge fund, et non plus comme les établissements bancaires du passé, par exemple des années 60.

Les faillites bancaires sont inévitables. De petites banques disparaissent chaque semaine, je parle de la faillite de gros établissements bancaires qui ne sont pas solvables, ou qui sont sur la corde raide. Et si les banques centrales et les gouvernements ne leur étaient pas venus en aide, elles seraient déjà en grand danger.

Je pense donc que la faillite d’une grosse banque est la tuile la plus probable qui pourrait arriver cet été, ce qui déclencherait évidemment un mouvement haussier massif pour l’or et l’argent. »

Source : interview de James Turk sur KWN.

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