Extraits de l’interview de James Turk publiée sur KWN le 4 mai 2015 :

« Lentement mais sûrement, les investisseurs qui se positionnent pour une hausse des métaux précieux reprennent le contrôle. Nous avons encore pu apercevoir des éléments de preuve aujourd’hui. Pour comprendre la situation, il faut remonter à ce qui s’est passé vendredi dernier.

L’or et l’argent ont fortement baissé vendredi lorsqu’une grande partie de la planète célébrait la fête du Travail le 1er mai et surtout la Chine, le pays dont l’appétit pour l’or est le plus vorace qui observait un jour férié.

Alors que les acheteurs de nombreux pays profitaient d’un week-end de 3 jours au lieu d’acheter des métaux précieux, il fut très facile pour les Occidentaux de pousser les cours à la baisse, comme l’a expliqué Andrew Maguire (voir notre article).

Mais regardez ce qu’il s’est passé aujourd’hui (lire hier)… L’or et l’argent sont repartis à la hausse. (…) Avec la fermeture du marché de Londres, les vendeurs naturels d’or, les mines furent inactifs ce lundi alors que les acheteurs étaient bel et bien présents. Cela montre à quel point l’offre sur le marché physique des métaux précieux est tendue. (…) Vu qu’ils sont fortement sous-évalué, il est très difficile de maintenir le cours de l’or en dessous de 1200 $ et de l’argent en dessous de 16,2 dollars.

Sur le déclencheur de la prochaine hausse de l’or

J’estime que le défaut de la Grèce sera l’événement qui déclenchera la prochaine hausse. Lorsque cela arrivera, le FMI refera le coup de Chypre en confisquant les dépôts des banques grecques. La troïka espérait conclure un accord avant le 30 avril ce qui aurait permis à la Grèce de rembourser sa dette avec de la nouvelle dette. (…)

Quoi qu’il en soit, l’échéance est passée et les négociations du week-end dernier (note : malgré l’éjection de Varoufakis) n’ont pas abouti. Elles devraient redémarrer jeudi alors que la troïka tente désespérément d’empêcher un défaut grec.

Je serais incapable de dire à combien de fois la troïka a tenté de manipuler l’opinion en affirmant qu’un accord était proche. Mais quoi qu’il en soit une seule chose importe : la Grèce n’a pas les capacités nécessaires pour rembourser sa dette.

Par le passé, le gouvernement grec aurait eu recours à la planche à billets en facilitant le service de sa dette par la dévaluation. Ce n’est plus une option vu que la Grèce n’a pas le droit de créer des euros à l’infini comme le Zimbabwe et d’autres pays dont la monnaie papier repose aujourd’hui dans le cimetière des monnaies fiduciaires. Pour la Grèce, la seule façon de se débarrasser du fardeau de la dette c’est de faire défaut, un événement qui fera grimper le prix de l’or et de l’argent.

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