Article publié le 21 novembre sur KWN :

Eric King : nous avons appris que la banque centrale des Pays-Bas a rapatrié 122 tonnes d’or. Egon von Greyerz, qui était au courant de l’opération, a déclaré que cet or de la Fed a été acheté, car il ne s’y trouvait plus.

James Turk : c’est vrai. C’est ce que nous avons appris avec l’Allemagne, qui doit attendre longtemps avant de récupérer son or des États-Unis.

Eric King : comme vous le savez, les Allemands ont simplement demandé à pouvoir voir leur or, demande qui leur a été refusée, selon quoi c’est impossible pour des raisons de sécurité. Ce qui est idiot. »

James Turk : absolument. C’est une excuse bidon. Si l’or est bel et bien là, il suffit de descendre dans les coffres pour l’examiner. En fait, j’ai moi-même déjà pénétré dans les coffres de la Fed de New York, c’est bien la preuve qu’il n’y a aucun risque de sécurité.

Mais à vrai dire, ce n’est pas la première fois que de l’or allemand disparaît. Il n’y a pas si longtemps que cela, Hjalmar Schacht, qui était gouverneur de la Reichsbank dans les années 20, était en visite à New York et s’est rendu à la Fed pour inspecter l’or allemand. Lorsqu’il est descendu dans la salle des coffres avec le gouverneur de la Fed de l’époque, qui s’appelait M. Strong, les employés ont déclaré qu’ils ne trouvaient pas l’or allemand.

L’or allemand n’a pas disparu depuis quelques décennies, mais depuis presque 100 ans. On est donc vraiment en droit de se demander ce qui se passe à la Fed de New York. Je doute qu’il reste beaucoup d’or censé s’y trouver. Je pense qu’une grande partie s’est déjà retrouvée sur les marchés.

Les banques de lingots, depuis belle lurette, cela remonte à la création de la Bank of England, utilisent un système de réserve fractionnaire pour l’or. Ils prétendent toujours posséder l’or, alors qu’il a déjà été vendu au marché. Il est loué, il est vendu, il est échangé, c’est pourquoi nous assistons à cette pénurie de métal aujourd’hui à Londres.

Et tandis que les banques centrales commencent à se faire du mouron pour leur or, de plus en plus de pays vont probablement demander à récupérer leur métal. (…) Je pense qu’il s’agit d’un développement majeur. »

Eric King : quels sont les risques ? Un énorme étranglement des positions short, ou le besoin pour ces banques centrales d’aller acheter l’or à restituer sur le marché ?

James Turk : tout à fait. Il pourrait y avoir un étranglement des positions short, ou un défaut de la Fed ou de la Bank of England. Les gouvernements pourraient dire : « écoutez, nous n’avons plus cet or, nous allons donc vous donner la somme correspondante en monnaie papier. (…)

Le rôle de l’or aujourd’hui, au niveau des nations, est de fournir la base nécessaire à la création d’une nouvelle monnaie au cas où la devise actuelle s’effondrerait en raison d’un défaut sur la dette, ou d’une autre raison. Le ministre des Finances des Pays-Bas a d’ailleurs fait récemment une déclaration importante à ce sujet. Il a déclaré qu’après 2008, la banque centrale des Pays-Bas avait créé un plan pour réintroduire le florin au cas où l’euro devait s’effondrer.

Vous devez bien comprendre que tous les pays européens ont mis en place un plan pour parer à une telle éventualité. Mais pour y parvenir, vous devez avoir la main sur votre or. Ce qui signifie l’entreposer dans un lieu sûr, où vous savez qu’il existe, c’est-à-dire dans vos propres coffres. Cette annonce des Pays-Bas est très positive pour l’or, et nous allons voir de plus en plus de pays les imiter et réclamer leur métal. »

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