Il y a un mois, ZeroHedge annonçait en primeur le ralentissement économique qui était en train de se manifester en Chine alors que la situation était également en train de se détériorer aux États-Unis. Même si la Chine est encore loin de la récession au vu des taux de croissance affichés ces dernières années contrairement à l’Europe et aux États-Unis, il n’en reste pas moins que son économie ralentit dangereusement.

Autre point commun que partage l’Empire du Milieu avec les économies occidentales : malgré la détérioration des chiffres économiques, les marchés actions ne cessent de battre tous les records. Cette confiance aveugle dans l’omniscience et l’omnipotence des banques centrales finira évidemment par se payer très cher. En attendant, voici l’état des lieux la situation économique en Chine telle que dressé par l’AFP :

Chine: la croissance ralentit encore, les moteurs de l’économie calent

« La croissance chinoise a glissé à 7% au premier trimestre a annoncé mercredi le gouvernement alors que la production industrielle et les ventes au détail continuent de se tasser, confirmant l’essoufflement persistant de la deuxième économie mondiale en dépit des efforts déployés par Pékin.

Cette progression du Produit intérieur brut (PIB) sur les trois premiers mois de l’année est légèrement meilleure qu’attendu par le panel d’analystes interrogés par l’AFP, qui tablaient sur un ralentissement plus marqué (+6,9%).

Mais le chiffre dévoilé reste très en deçà des 7,3% du trimestre précédent et de la croissance de 7,4% enregistrée par le géant asiatique en 2014 –sa plus faible performance depuis presque un quart de siècle–.

Les moteurs économiques traditionnels calent toujours : le marché immobilier et la construction (piliers du PIB) continuent de piquer du nez et les exportations ont inopinément chuté de 15% sur un an en mars.

« La croissance pâtit largement du ralentissement des investissements plombés par le secteur immobilier » où une offre surabondante de logements invendus paralyse les promoteurs a expliqué Li-Gang Liu analyste de la banque ANZ.

Tassement dans l’industrie

La salve d’indicateurs décevants publiés simultanément mercredi par le Bureau national des statistiques (BNS) dépeint un tableau désespérément morose et une demande terne.

La production industrielle s’est ainsi à nouveau tassée en mars, ne croissant que de 5,6% sur un an contre 6,8% sur la période janvier-février.

Il s’agit de sa plus faible progression depuis novembre 2008 à rebours de l’anticipation médiane des experts sondés par l’agence Bloomberg (+7%).

Le secteur, il est vrai, reste miné par de sévères surcapacités : le refroidissement immobilier, une consommation sans éclat et le fléchissement des commandes à l’exportation.

Les ventes au détail ont elles grimpé de 10,2% le mois dernier. Ce ralentissement marqué bien en-dessous des prévisions, signale une consommation déprimée sur fond de tensions déflationnistes.

Quant aux investissements en capital fixe, ils ont gonflé de 13,5% sur un an pour la période janvier-mars s’essoufflant eux aussi davantage qu’attendu.

‘Ajustements’

Pour autant « l’économie chinoise a toujours le potentiel pour se stabiliser », a tempéré Sheng Laiyun porte-parole du BNS, évoquant la vague d’urbanisation du pays et les « ajustements macroéconomiques » engagés par Pékin.

Les autorités vantent volontiers la « nouvelle normalité » d’une croissance ralentie, fruit de leurs efforts pour « rééquilibrer » un modèle économique jugé obsolète. »

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