Chez Standard & Poor’s, on aime jouer au yo-yo avec la note de la Grèce. Il y a quelques mois, le pays retrouvait une note plus acceptable, B, pour ensuite faire machine arrière en février en abaissant Athènes à B- pour finir par la renvoyer à CCC+.

Un rapide retour à la réalité en quelque sorte. S&P a motivé sa décision en expliquant que sans réformes économiques profondes ou une aide future, la Grèce ne pourra pas assumer ses obligations financières. L’enlisement des négociations entre la troïka  (pardonnez-nous, « les institutions ») et le gouvernement de Tsipras a évidemment pesé lourd dans la balance.

Comme le note ZeroHedge, la dégradation de la note de la Grèce arrive juste avant quelques réunions notables. Varoufakis va notamment rencontrer Obama, Mario Draghi ainsi que d’autres politiciens de haut niveau et représentant du FMI mais surtout le tristement célèbre Lee Buchheit, considéré comme l’un des plus grands spécialistes des défauts souverains. Il a d’ailleurs aidé de nombreux pays à restructurer leur dette.

Lee Buchheit avait déjà participé aux négociations de 2012 mais il avait à l’époque critiqué vertement l’échec des autorités à faire face à la réalité. L’avocat a d’ailleurs déclaré : « il est difficile pour moi d’imaginer qu’ils auront aujourd’hui le courage de présenter la solution qu’ils ont ralenties et qui à un énorme coût pour la Grèce, ses créditeurs et les sponsors du secteur officiel à savoir la restructuration obligatoire de leur dette. »

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