Depuis 2008, Mike Maloney et bien d’autres affirment à qui veut bien l’entendre que la crise n’a jamais pris fin, que la Fed a recours à des manœuvres extrêmes afin de maintenir l’illusion d’une économie forte, alors que l’économie mondiale survit uniquement grâce à des mesures artificielles.

Pour illustrer ce fait, il a produit un graphique mettant en perspective l’indice Wilshire 5000, soit la capitalisation boursière des 5.000 plus grosses sociétés américaines (une sorte de S&P 500 élargi, plus représentatif de l’économie américaine), les taux d’intérêt de la Fed et la masse monétaire, en utilisant cette dernière comme unité de représentation, et en multipliant les autres données pour qu’elles apparaissent sur le même graphique.

Le résultat est édifiant : sur ces 2 graphiques (à moyen et long terme), on peut constater à quel point la capitalisation boursière des sociétés américaines dépend de l’évolution de la masse monétaire, donc de la quantité d’argent créé par la Fed.

Si la Fed avait pour habitude d’intervenir sur les marchés avec ses opérations sur l’open market, la Plunge protection team, on voit très clairement que depuis la crise de 2008, le niveau des marchés actions dépend entièrement de la Fed.

Celle-ci est dos au mur, ne pouvant plus rien faire au niveau des taux, et surtout pas les augmenter. La fin du QE va faire plonger les marchés, processus qui a déjà débuté. Que pourra faire la Fed pour empêcher un crash, si ce n’est remettre une couche d’assouplissement quantitatif ?

Les politiques et les économistes naviguent dans l’obscurité dans un océan économique totalement inconnu, sans instruments de bord, sans carte. Les anomalies depuis 2008, criantes ici, en sont la preuve irréfutable.

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