Vladimir Poutine a décidé d’intervenir directement en Syrie afin de tenter d’en finir avec Daesh. Si la nouvelle est connue, tout le monde n’en mesure pas encore les conséquences : ce faisant, la Russie signifie aux États-Unis que le temps où ils prenaient toutes les décisions sur l’échiquier géopolitique mondial est révolu. Voici les états d’âme sur le sujet de Paul Craig Roberts (source KWN) :

« Dr Roberts, à propos de la Syrie, il semble acquis que les Russes ont bombardé des positions clés. Le reste du monde observe et se dit que Poutine a décidé de s’en mêler pour mettre un terme à cette folie. »

Paul Craig Roberts : ça en a tout l’air. Daesh est un groupe qui est né des forces qui furent créées en Libye par les États-Unis pour renverser Kadhafi. Et lorsque la Russie a bloqué les velléités d’invasion de la Syrie par les États-Unis, Obama a envoyé ces gens en Syrie en prétendant qu’il s’agissait de Syriens oppressés s’étant constitué en armée pour combattre et libérer leur pays d’un dictateur qui aurait eu recours à des armes chimiques contre son propre peuple.

Mais les États-Unis ont perdu le contrôle de ces groupes, même si les opérations clandestines de Washington semblent toujours les approvisionner. En bref les Russes ont déclaré qu’ils ne pouvaient tolérer un Moyen-Orient dans le chaos total.

La Russie change de politique extérieure

Poutine fait preuve d’un leadership tel qu’on ne l’a plus vu depuis longtemps aux États-Unis. Il s’est en quelque sorte inspiré de la citation célèbre d’Orwell : en temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. C’est exactement ce que Poutine a fait aux Nations unies en disant platement la vérité. Il a demandé directement à Obama : « savez-vous ce que vous avez fait ? » (…)

Ce changement s’est opéré très rapidement. Je pense que Washington en a été estomaqué. D’abord Poutine se rend aux Nations unies et affirme « nous ne pouvons plus tolérer la situation mondiale actuelle ». 2 jours plus tard, la Russie se met à bombarder l’État islamique. C’est incroyable.

La Douma a rapidement voté cette décision, ainsi que l’équivalent russe du conseil de sécurité des Nations unies. Ces gens, au lieu de palabrer et de se disputer entre eux, ont identifié ce qu’ils devaient faire et ils ont agi rapidement. (…)

Il ne s’agit pas que d’une décision de Poutine, le pays entier est derrière lui. Son taux d’opinion favorable est de 86 %, du jamais vu en Occident. Et parmi les 14 % qui ne l’approuvent pas, il y a 11 % qui le trouvent trop conciliant avec l’Occident ! Il a donc en fait 97 % de la population russe derrière lui. Aucun autre gouvernement ne dispose d’un tel soutien populaire.

La légalité de l’opération, chose sur laquelle a insisté Poutine, est également importante. L’opération est légale car elle a été officiellement demandée par le président de la Syrie.  (…) Les bombardements américains et français ont eux été faits sans l’aval de la Syrie. (…)

Une fois de plus, c’est Vladimir Poutine qui insiste sur la légalité et le droit international, et ce sont les Américains qui le violent. La comparaison n’est pas avantageuse pour Washington. Elle montre les États-Unis pour ce qu’ils sont : un pays qui se croit au-dessus de tout, qui ne respecte pas le droit international et qui provoque le chaos. (…) »

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici