Alors que le cours du brut ne cesse de plonger, le rouble tangue. On peut débattre à l’infini sur les raisons de la baisse de la monnaie, mais cela ne change rien au fait que le peuple russe voit son pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil… à moins qu’il ait converti ses économies en or. Article de John Rubino :

« C’est mal comprendre les marchés des métaux précieux que d’affirmer qu’ils sont dans une tendance baissière. L’or n’est pas un investissement qui monte et qui descend. C’est une monnaie, dans le sens le plus pur du terme, quelque chose qui permet de conserver sa richesse. La plupart du temps, sa valeur est immuable ; lorsque son cours évolue par rapport à une devise papier, ces mouvements concernent la valeur de l’argent papier, et non du métal.

Mais lorsqu’une devise s’effondre, l’intérêt de l’or éclate au grand jour. Pour en faire la démonstration, il suffit de regarder ce qu’il se passe en ce moment, sous nos yeux, en Russie. Le rouble plonge (et il est inutile d’essayer de comprendre pourquoi ; toutes les monnaies papier finissent de cette façon, c’est tellement inéluctable qu’identifier les raisons n’a quasi aucun intérêt).

Les Russes qui ont fait confiance à leur gouvernement et qui ont conservé leurs économies, disons en devise locale sur un compte en banque, sont en train de perdre leur chemise. Mais ceux qui possèdent cet or « vestige d’un autre âge », « qui ne rapporte pas d’intérêt », « dans un marché baissier » viennent de voir leur patrimoine, exprimé en roubles, s’apprécier d’environ 60 % rien que le mois dernier.

Attention, ils n’ont pas « gagné de l’argent », mais ils ont par contre préservé leur pouvoir d’achat. C’est ce qu’il se passe systématiquement, à n’importe quelle époque et à n’importe quel endroit de la planète, lorsque les gouvernements détruisent leur monnaie. Que ce soit l’Empire romain, la France révolutionnaire, l’Amérique révolutionnaire, la plupart des pays d’Amérique latine durant le XXe siècle, et maintenant la majeure partie du monde développé, les monnaies fiduciaires finissent par s’évaporer tandis que l’or est toujours là, conservant inexorablement son pouvoir d’achat, insensible aux conséquences des petits jeux des gouvernements.

Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour que ce graphique puisse s’appliquer à d’autres devises papier. Mais lorsque cela arrivera, il sera trop tard pour la plupart des gens. Il n’y aura plus d’or métal à acheter, et ceux qui auront fait confiance à leurs gouvernements devront s’en remettre à leurs promesses. »

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