Quelques mois après avoir récupéré 5 misérables tonnes alors que son agenda tablait sur 84 tonnes,  l’Allemagne aurait tout bonnement et simplement décidé d’abandonner l’opération ! C’est Bloomberg, relayée par Mike Krieger et ZeroHedge, qui a dévoilé cette bombe. Mais comme vous allez le découvrir, rien n’est moins sûr dans cette histoire extrêmement bizarre.

Backwardation-Or-Andrew-Maguire

Voilà qui ne fera pas taire ceux qui affirment mordicus, faisceau de preuves à l’appui, que l’or de l’Allemagne ne se trouve plus à la Fed de New York. Et comment ne pas porter cette accusation, alors que les Allemands se sont vus interdire d’auditer leurs réserves stockées à New York, que les lingots qu’ils ont reçus ne sont pas ce qu’ils avaient déposé il y a des décennies et surtout que les livraisons traînent à ce point (à titre d’exemple, il a fallu une grosse semaine à Goldman Sachs pour prendre livraison de plus de 14 t d’or de l’Équateur lorsque celui-ci a décidé de les prêter à la banque en échange de liquidités) ?

Cette nouvelle ne fera que renforcer les soupçons qui pèsent sur la Fed de New York, et c’est un euphémisme. Évidemment, du côté des politiques de la banque centrale allemande, on s’est empressé de trouver toute une série de justificatifs. Sont-ils convaincants ? À vous de juger…

Tout d’abord, les résultats des dernières élections, qui ont renvoyé le parti démocratique libre dans l’opposition, ont amené des gens au pouvoir moins sensibles à la problématique.

Et en ce qui concerne la fiabilité des Américains ? Norbert Barthle, porte-parole du budget pour le bloc démocrate-chrétien de Merkel au parlement, a déclaré : « les Américains prennent bons soins de notre or. Objectivement, il n’y a absolument aucune raison de ne pas leur faire confiance. » Mr Barthle devrait peut-être consulter le mémo dans lequel la Fed et la Bank of England avaient manigancé pour rendre à l’Allemagne des lingots de mauvaise qualité il y a quelques dizaines d’années…

Mais dans la foulée, Peter Boehringer, l’homme qui fut à l’initiative de la demande de rapatriement, a fait une sortie tonitruante en vilipendant Bloomberg : il accuse l’article « d’être vide de contenu, d’avoir un titre trompeur, de citer des personnes déconnectées du dossier, de ressasser d’anciennes informations et d’avoir une approche ou idéologique ».

Il affirme n’avoir jamais déclaré que l’opération était annulée. Seule la « Buba, un organe prétendument indépendant », est responsable du rapatriement. Il s’étonne donc que l’on cite des tas de gens sauf la Buba. L’article comporte également selon lui de nombreuses erreurs factuelles, trop grosses que pour être honnête.

Dans sa diatribe, il donne le coup de grâce en concluant qu’« on dirait que l’objectif principal (de l’article) soit d’occulter les myriades de questions, très pertinentes et sans réponse, auxquelles la BuBa et la Fed refusent de répondre depuis des décennies. »

Rapatriement, pas rapatriement ? Quelle mouche a piqué Bloomberg pour mettre des mots dans la bouche de Peter Boehringer ? S’agissait-il d’un simple test pour prendre la température ? S’agit-il vraiment d’une information qui sera officialisée il dans un avenir proche parle la Bundesbank ? Nous vous tiendrons évidemment au courant de cette histoire très étrange. »

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