Même si le pétrole est en net regain de forme, les conséquences des chutes du cours se sont fait sentir, peut-être moins qu’attendu, sur le secteur du pétrole de schiste aux États-Unis, mais surtout auprès des « producteurs traditionnels ». Vous connaissez la situation catastrophique du Venezuela, au bord de l’effondrement, mais le pays d’Amérique du Sud est loin d’être le seul à souffrir. Aujourd’hui, nous apprenons via des médias comme Bloomberg que l’Arabie Saoudite, face à ses impayés, envisage de régler ses fournisseurs avec des « IOU », soit des promesses de paiement.

Avec cette nouvelle, c’est un peu toute la théorie de l’orchestration de la baisse du cours de l’or noir par l’Arabie Saoudite pour mettre le secteur du pétrole de schiste américain à genoux qui prend du plomb dans l’aile. Si les faillites et les demandes de protection judiciaire se sont multipliées en 2016 avec récemment le recours au Chapitre 11 de Penn Virginia et Linn Energy (source Zero Hedge), 2 noms importants du pétrole de schiste au pays de l’oncle Sam, on est loin de la Bérézina attendue alors des nations semblent être en posture encore plus précaire.

Si l’Arabie Saoudite dispose encore de liquidités contrairement au Venezuela, le royaume wahhabite ne roule pas des mécaniques en ce moment. Afin de garder de précieuses liquidités face à un futur que les cheikhs n’envisagent manifestement pas de façon radieuse, l’Arabie Saoudite envisage de régler ses factures impayées, dont le montant s’élèverait à environ 40 milliards de dollars d’après les estimations de Jaap Meijer, de la société dubaiote Arqaam, avec du papier.

Si certaines factures sont honorées, de nombreux paiements ont été différés. Et désormais, l’Arabie Saoudite cherche la meilleure solution sous la forme d’IOU, une promesse de paiement dans le futur qui pourrait consister en des obligations, à apporter aux factures en souffrance.

Selon Bloomberg, il ne s’agit pas d’une première : dans les années 90, l’Arabie Saoudite avait déjà eu recours à une telle stratégie. Le report des paiements a démarré l’année dernière afin d’empêcher le déficit budgétaire de dépasser les 100 milliards de dollars.

Face à ces retards de paiements et ce climat morose pour les affaires, les entreprises saoudiennes ont été contraintes de licencier en masse. C’est ainsi que le fameux Binladin Group s’est séparé de plusieurs milliers de collaborateurs en raison du ralentissement de l’activité dans le secteur immobilier saoudien.

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