Suite aux élections portugaises d’octobre, un véritable coup d’état a eu lieu lorsque le président a refusé à la gauche majoritaire (anti austérité et anti OTAN , avec certaines composantes prêtes à abandonner l’euro) le droit de former un gouvernement. Le parti minoritaire de droite de Pedro Passos Coelho n’aura tenu que 11 jours.

Hier, il a été démis par la majorité parlementaire qui a voté contre son programme. Reste à savoir si le président portugais s’entêtera à snober la démocratie en nommant à nouveau Coelho à la tête d’un gouvernement provisoire dans l’attente de nouvelles élections ou si le choix des électeurs sera enfin respecté.

Comme le note John Rubino dans cet article publié sur SafeHaven.com, « le Portugal ressemble de plus en plus à la Grèce d’il y a un an, à la différence que l’économie portugaise est plus importante que celle de sa consœur. Comme la Grèce, la dette du Portugal a augmenté en termes de pourcentage de son PIB :

dette portugal pib

Depuis, l’énorme contraction de son économie enregistrée durant la grande récession, sa croissance est négligeable : sur le graphique ci-dessous, il ne s’agit pas d’une croissance de 4 % mais de 0,4 %. C’est largement insuffisant pour réduire le chômage. Dans l’absence d’une dévaluation massive de l’euro ou d’une augmentation conséquente des dépenses gouvernementales, rien n’est susceptible de changer la situation.

croissance-portugal-2008-2014

L’électorat portugais a voté dans son ensemble pour l’abandon des anciennes politiques, pour un changement susceptible de ramener au moins l’espoir. Néanmoins, pour de nombreux membres de cette coalition de gauche, cet objectif ne sera atteint qu’en quittant la zone euro (et peut-être l’OTAN), en nationalisant certaines grosses sociétés et en « investissant » (augmenter les déficits). Pour y parvenir, le Portugal devrait récupérer son ancienne monnaie, l’escudo, le dévaluer par rapport à l’euro et ce faisant faire un défaut partiel sur sa dette. Autrement dit, le scénario du Grexit mais à plus grande échelle avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur le vieux continent. (…) »

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