Article du Guardian publié le 24 novembre 2015 :

« L’examen de 105 banques de l’ABE (autorité bancaire européenne) inquiète en raison du « handicap pour la profitabilité » engendré par les créances douteuses.

Les banques européennes sont assises sur des créances douteuses qui totalisent un trillion d’euros soit l’équivalent du PIB de l’Espagne. Elles handicapent la profitabilité des banques et leur capacité à prêter aux particuliers et aux entreprises.

D’après l’analyse détaillée, conduite par l’autorité bancaire européenne, de 105 banques disséminées dans 21 pays à travers l’Union européenne, les soucis engendrés par les clients en difficulté sont pires que ceux vécus par les banques américaines.

Les 1000 milliards de créances douteuses représentent environ 6 % de l’encours total du crédit et même 10 % si on exclut les prêts entre institutions financières. Le chiffre équivalent dans le secteur financier américain s’élève à environ 3 %.

Piers Haben (directeur de la supervision de l’ABE) a déclaré que malgré l’amélioration de la résilience du secteur financier en raison de l’accumulation de capitaux dans les banques, les créances douteuses restent un motif d’inquiétude. « Les banques européennes doivent continuer de s’attaquer au problème des créances douteuses qui restent un handicap à leur profitabilité » a déclaré Haben.

Les banques chypriotes ont la moitié de l’or en cours classés en tant que créances douteuses alors que cette proportion s’élève à 2,8 % en Grande-Bretagne.

Les ratios de capitaux, un indicateur de la stabilité financière suivi de près, ont atteint 12,8 % en juin 2015 soit des niveaux bien supérieurs aux minimums légaux alors que les banques se sont accrochées à leurs profits et ont également pris des mesures pour lever des capitaux notamment en faisant appel aux actionnaires. (…) »

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici