Article de GoldSeek :

« Mes lecteurs savent que la montée en puissance du dollar a mis la pression sur les matières premières, notamment sur le pétrole et l’or. J’en ai abondamment parlé.

Durant la seconde moitié de l’année 2014, l’or a tangué avec la montée en puissance du dollar, mais aussi en raison du pessimisme général qui régnait pour le métal jaune, une atmosphère qui l’ a tout sauf aidé. Mais pour remettre les choses dans leurs perspectives, la performance de 2014 de l’or fut bien meilleure que celle de 2013, lorsqu’il chuta de 28 %, soit la pire baisse depuis le début du premier mandat de Ronald Reagan.

Même si l’or a baissé de 0,8 % en 2014 au moment d’écrire ces lignes lorsqu’il est exprimé en dollars, il a beaucoup mieux résisté que les grandes devises des pays du reste du monde. Ce qui signifie qu’en devises étrangères (euro, rouble, dollar canadien, etc.), l’or s’est apprécié en 2014.

L’or, c’est la monnaie

Dans son dernier livre, l’ancien président de la Fed Alan Greenspan explique de façon convaincante pourquoi l’or est vraiment une monnaie :

« L’or dispose de propriétés que les autres monnaies n’ont pas, peut-être à l’exception de l’argent. Pendant plus de 2 millénaires, l’or a été virtuellement accepté sans discussion comme moyen de payement. Il ne demande aucune garantie de crédit d’un tiers. Aucune question n’est posée lorsque de l’or est offert en tant que paiement pour couvrir une obligation. Par exemple, les exportateurs allemands n’acceptaient que cette méthode de paiement après la fin de la Seconde Guerre mondiale. »

Greenspan avance un autre argument difficile à contrer. Si l’or n’est rien d’autre qu’une matière première, pourquoi la plupart des banques centrales des pays développés en possèdent ? Pourquoi ne pas conserver d’autres matières premières, comme des diamants, ou du soja ?

En 2011, Ron Paul a cuisiné Ben Bernanke sur le sujet. Lorsque Peul lui a demandé pourquoi les banques centrales continuaient de posséder de l’or, Bernanke a répondu que c’était par tradition.

Peut-être, mais c’est loin d’être la seule raison. L’or a une valeur intrinsèque qui le transcende, un fait qui est reconnu par toutes les nations du monde. Pour preuve, la volonté de rapatrier leur or, qui a été exprimée par de nombreuses banques centrales européennes ou déjà été mise en oeuvre (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, et le débat qui a été lancé en France).

Sans parler de la Chine et de l’Inde, qui sont d’humeur acheteuse. La Russie, de son côté, achète à tour de bras : 130 tonnes rien que l’année dernière, soit 73 % de plus que par rapport à 2013. (…)

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