Article de Stefan Gleason, publié le 16 septembre sur SafeHaven.com :

« La plupart des citoyens qui possèdent de l’or sont familiers avec le risque de confiscation gouvernementale de leur or, par la crainte de voir débarquer chez eux les forces spéciales afin de mettre la main sur leur précieux métal.

Le seul précédent historique moderne qui existe est la « confiscation » de 1933 ordonnée par le président Roosevelt aux États-Unis via l’Executive Order 6102 ordonnant aux Américains de « cracher » leur or au beau milieu de la Grande Dépression.

Mais une lecture attentive de l’ordre exécutif de Roosevelt offre une perspective bien différente des idées reçues. Voici quelques faits qui pourraient calmer vos appréhensions :

L’Executive Order 6102 ne fut pas une grande confiscation de type « vol en règle ». Ce fut plutôt une expropriation avec dédommagement financier. En cédant vos pièces Double Eagle à dénomination de 20 $, vous receviez un billet de 20 $. Si l’objectif de Roosevelt était de voler le pouvoir économique de l’or, les citoyens n’ont pas perdu leur pouvoir d’achat après l’échange même si cela a rapidement changé lorsque le dollar fut dévalué par rapport à l’or (note : en janvier 1934, passant de 20 à 35 dollars l’once).

Roosevelt n’a pas interdit la possession d’or. Il a interdit son accumulation. La distinction n’est pas anecdotique. L’objectif de Roosevelt était de détruire l’or en tant que monnaie de tous les jours. Il voulait s’attaquer aux grandes concentrations d’or qui servaient aux transactions commerciales du quotidien. Son objectif n’était pas de mettre des millions d’Américains en prison.

Les citoyens n’ont pas dû remettre tout leur or. Chacun pouvait conserver 100 $ en pièces, donc 5 Double Eagle. En 1933, la population américaine dépassait les 120 millions, ce qui signifie que théoriquement, des centaines de millions de pièces étaient exemptées (soit davantage que les pièces en circulation). (…)

D’autres exemptions étaient prévues, comme pour les bijoutiers, les exportateurs d’or, les pièces rares de collection (sans définir précisément ce qui est considéré comme une pièce rare de collection).

Il était quasi impossible d’imposer dans les faits l’Executive Order, qui fut d’ailleurs largement ignoré. L’économiste Milton Friedman avait découvert qu’un an après la publication de l’ordre exécutif, 78 % de l’or américain se trouvaient toujours dans les mains des particuliers. (…) Ces pièces furent rapidement expédiées vers l’Europe ou l’Amérique du Sud pour être gardées dans un lieu sûr, ou enterrées dans des boîtes métalliques. (…)

Les poursuites furent rarissimes. Le cas le plus connu est celui d’un avocat de New York qui mit publiquement au défi Roosevelt de prendre son or. Il fut poursuivi en vertu de l’ordre exécutif et fut… acquitté !

Au fil des ans, les faits se sont mués en légende urbaine

Si Roosevelt n’a pas su dans les faits confisqués lors des Américains, les dégâts de son ordre exécutif ont été faits. (…)

Ce n’est pas parce que vous possédez de l’or et de l’argent que vous êtes nécessairement une cible. Chaque gouvernement estime pouvoir confisquer à ses citoyens ce qui lui chante, à tout moment et sans compensation.

En 2007, Chris Powell de GATA a publié sa correspondance avec le Département du Trésor de George Bush, qui lui révéla que le gouvernement pouvait réclamer « l’or et l’argent mais aussi toute satanée chose que le gouvernement souhaite confisquer. »

Pour illustrer ce fait par un exemple récent, la Californie a mis la main sur des sources d’eau, annulant sans forme de procès des contrats en bonne et due forme, afin de combattre la sécheresse qui sévit depuis maintenant 4 ans.

Si vous ne payez pas votre taxe foncière, le gouvernement peut saisir votre maison sans compensation. Déposez votre argent à la banque et il peut être confisqué en vertu des règles de bail-in. Depuis 2008, le Congrès lorgne sur les assurances-vie des Américains et leur éventuelle confiscation. (…) »

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