Alors que les marchés actions tanguent violemment, que les matières premières sont au tapis et que, chose moins discutée, le dollar index a chuté hier de 1,5 % ce qui est énorme même les hedge funds adoptent désormais une posture « à la Zero Hedge ». C’est ce même média qui rapporte que Bridgewater a prévenu ses clients que c’est le QE4 et non la hausse des taux qui sera plus que probablement décidé par la Fed :

« Dans sa dernière lettre qui vient d’être envoyée à ses clients, le patron du plus gros hedge fund du monde donne comme à son habitude un sermon à propos de l’économie qui serait une machine à mouvement perpétuel affecté par les banques centrales et dont les taux d’intérêt sont supposés doper le rendement des actifs en étant en dessous « du rendement des actifs à long terme ».

Vous conviendrez que tout cela n’est pas très excitant : jusqu’ici, le contenu était du pur Bridgewater, auquel nous sommes habitués de longue date mais cette fois-ci, il y a tout de même un passage excitant :

« Voici la situation dans laquelle nous sommes : les taux d’intérêt à travers le monde sont à 0 % ou en sont proches, les écarts de rendement sont faibles (parce que les prix des actifs ont été dopés) et les niveaux de dette sont élevés. En conséquence, les capacités d’assouplissement des banques centrales sont limitées durant une période où les risques sont plutôt considérés comme limités et que la plupart des gens sont dangereusement optimistes. Autrement dit, le risque que le monde soit proche de la fin du cycle à long terme de la dette est significatif.

C’est sur ce point que nous nous concentrons. Nous pensons que ce point est plus important que les influences cycliques sur lesquelles la Fed semble porter toute son attention. »

Nous supposons que cette sortie a pour but de justifier les préoccupations de la Fed concernant la hausse des taux tout en expliquant aussi pourquoi Yellen s’est positionnée à plus d’une occasion concernant la hausse des actifs. Et pourtant…

« Même si nous ignorons si nous avons déjà passé le point de non-retour, nous pensons qu’il devrait désormais être évident que les risques d’une contraction déflationniste augmentent par rapport aux risques d’une expansion inflationniste en raison de ces forces séculaires. Les influences du cycle de la dette à long terme ont clairement de gros effets en Chine, sur les producteurs de pétrole et les pays émergents qui sont lourdement endettés en dollars et qui possèdent énormément d’actifs libellés en dollars, au moment même où le monde dans son ensemble est largement positionné et avec un effet de levier long.

Même si, à notre avis, la Fed a trop mis l’accent sur l’importance des événements cycliques tout en minimisant les impacts des tendances à long terme, elle réagira aux événements. La Fed pourrait être tellement liée à sa volonté affichée de serrer la vis monétaire qu’il lui sera particulièrement difficile de changer son fusil d’épaule si un assouplissement quantitatif était nécessaire. »

En conclusion : « nous pensons que la prochaine grande décision de la Fed sera d’assouplir sa politique monétaire via un QE plutôt que de serrer la vis ».

C’est très curieux, car nous avions exactement fait cette prédiction depuis l’annonce du « taper » en 2013. (…) »

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