Le nouveau gouvernement grec malgré son entêtement à vouloir rester dans l’euro, est le premier à avoir exposé publiquement son problème de manière franche et limpide : son endettement est trop important pour être assumé. Sa dette doit donc être revue, sans quoi le pays sera économiquement ravagé et dépecé par des intérêts étrangers via les privatisations forcées.

Selon Paul Craig Roberts (ancien de l’administration Reagan) la posture actuelle du gouvernement grec s’il n’obéit pas à Bruxelles, les met directement en danger (source) :

« En ce qui concerne la Grèce, les enjeux vont bien plus loin que les intérêts des créditeurs qui comptent bien être remboursés à 100 %. L’autre intérêt fort, c’est celui du gouvernement européen centralisé et de la BCE qui souhaitent asseoir leur pouvoir sur les pays de l’Union. Ils utilisent donc la crise grecque pour renforcer cette structure de domination politique.

Cela complique la négociation d’un accord entre le nouveau gouvernement grec afin d’améliorer les conditions imposées au pays. Ce manque de flexibilité donne à la Grèce la possibilité de dire : « nous n’allons pas rentrer dans votre jeu, nous voulons changer les règles. »

Nous allons savoir bientôt si le gouvernement grec tiendra le cap. On ne leur en laissera peut-être pas la possibilité, bien sûr. Ils pourraient se faire assassiner. C’est tout à fait possible. Jamais les États-Unis ne laisseront un nouveau gouvernement dans l’un de ses états vassaux se lever et devenir indépendants du contrôle de Washington. Il se peut que les figures de proue du nouveau gouvernement grec soient victimes d’un « accident ». Beaucoup d’événements tragiques sont arrivés à des gens qui souhaitaient s’affranchir de Washington. Il y a eu de nombreux cas en Amérique latine et en Amérique du Sud, des dirigeants qui ont refusé de suivre la ligne de Washington et qui ont connu la mort dans des circonstances mystérieuses. Beaucoup ont été renversés par des coups d’État organisés par la CIA.

Lorsque le président Obama a été élu, le gouvernement démocratiquement élu du Honduras a été renversé par l’armée. Bien sûr, l’armée hondurienne est dans la poche de Washington depuis des années. Ce genre de choses pourrait arriver au gouvernement grec, il en est peut-être même conscient. »

Eric King : « Donc, Merkel ou quelqu’un d’autre leur a peut-être déjà expliqué qu’en cas de collaboration avec la Russie ou la Chine, ce serait la fin. »

Dr Roberts : « Oui. On leur a peut-être déjà signifié que de se rapprocher de la Russie ou de la Chine n’est pas une très bonne idée. Les avions ça peut s’écraser ou les gouvernements peuvent être renversés. Une façon à peine voilée de leur dire qu’ils auront leur peau. Il ne s’agit pas d’une prédiction… mais d’une possibilité.

Ce genre de chose arrive. À ce propos, vous pouvez par exemple lire le livre sorti récemment, The Brothers (note : ou le livre de John Perkins, les confessions d’un assassin financier). C’est un livre sur Allen Dulles qui était le patron de la CIA et son frère John Foster Dulles qui était secrétaire d’État. Ils ont renversé les gouvernements de nombreux pays de l’Iran à l’Indonésie en passant par des nations d’Amérique du Sud et d’Afrique. Vous découvrirez le mode opératoire en lisant le livre.

À chaque fois que les intérêts américains semblaient être menacés par un gouvernement, ils le renversaient. C’est ainsi que les États-Unis fonctionnent. Regardez ce qui est arrivé au gouvernement ukrainien. Ce ne fut rien d’autre qu’un coup d’État planifié, d’ailleurs Obama l’a plus ou moins admis récemment. (…)

L’opération Gladio

Les pointures du gouvernement grec connaissent probablement toutes ces manigances. Ils sont probablement et plus spécifiquement au courant de l’opération Gladio car elle a eu lieu en Europe. Elle fut révélée en 1990 par le président de l’Italie, on est donc bien loin de la théorie du complot. Le président italien a révélé Gladio à son parlement et donc au monde entier.

Il a clairement expliqué que les nombreuses attaques terroristes qui ont émaillé l’Europe entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 90 (attribué à des cellules terroristes communistes) étaient des opérations des services secrets italiens et de la CIA. Ils visaient délibérément des femmes et des enfants avec des bombes afin d’influencer les résultats des élections. Ces opérations terroristes sous faux drapeaux ont été conduites sous le nom de code Opération Gladio.

Dans le cadre de celle-ci : l’attentat de la gare de Bologne fit 85 morts et de nombreux blessés. Il fut attribué aux terroristes communistes alors qu’il s’agissait d’une opération des services secrets occidentaux. »

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