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Pourquoi il est encore temps de miser sur l’or

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La récente chute des cours de l’or offre l’opportunité de se positionner, selon les experts que nous avons interrogés (article de Capital).

Après une hausse de plus de 20% depuis le début de l’année, le cours de l’or a amorcé une phase de baisse, qui s’est confirmée lors de la séance du 4 octobre (chute de près de 4%), sur fond d’anticipations de durcissement dès décembre de la politique monétaire outre-Atlantique (un relèvement du taux directeur est jugé probable à plus de 60%, rapporte CPR AM) et de spéculations sur une prochaine fin des rachats d’actifs massifs de la Banque centrale européenne (BCE), destinés à comprimer les taux d’intérêt. En effet, le métal jaune ne générant pas de revenu, il est sensible à la comparaison avec ces derniers, qui permet des arbitrages.

Pour autant, le récent rabais sur le prix de l’or doit être considéré comme une opportunité. François de Lassus, de CPoR Devises, juge en effet que tout geste de la Réserve fédérale américaine devrait rester mesuré, tandis que la BCE a récemment rassuré sur ses mesures de soutien.

 Les fondamentaux du métal jaune restent globalement positifs. François de Lassus estime que l’environnement de taux d’intérêt réels (c’est-à-dire déduction faite de l’inflation) négatifs ou très bas au Japon et en Europe est très favorable à l’or, jugé « compétitif » face à des obligations qui rapportent peu, ainsi que face à des placements alternatifs peu rémunérateurs. En outre, « les banques centrales continuent d’acheter de l’or, ce qui constitue un soutien aux cours« , relève-t-il.

Par ailleurs, l’or est aussi intéressant pour sa qualité de valeur refuge, alors que les incertitudes économiques (faiblesse des banques italiennes et allemandes) et politiques (élections présidentielles américaines, référendum italien) restent vives.

A cet égard, Laurent Schwartz, président du Comptoir national de l’or, juge que le durcissement monétaire à venir aux Etats-Unis et un éventuel krach sur les obligations, en renchérissant le coût d’emprunt des Etats, pourraient déstabiliser les économies concernées. Il s’inquiète aussi des grandes difficultés de Deutsche Bank (n°1 de la banque outre-Rhin) et de la Bérézina du secteur bancaire italien, dont « la capitalisation boursière a été divisée par 3 depuis janvier 2015 et les créances douteuses multipliées par 4 depuis 2010« . Enfin, il met en garde contre les conséquences du Brexit, forcément négatives selon lui. « Si le Brexit se passe en douceur, des pays européens pourraient être tentés de suivre l’exemple du Royaume-Uni, ce qui débouchera sur une crise politique. Si, au contraire, on opte pour un Brexit dur, alors les répercussions seront importantes pour l’économie européenne« , avertit-il.

Lire la suite sur Capital.fr, (article publié le 17 octobre 2016)

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