Les analystes indépendants regardent avec de plus en plus de défiance des statistiques économiques officielles des pays développés. Et pour cause, on nous sert des bizarreries assez étonnantes. La dernière en date concerne la croissance américaine. Après la première révision à -1 % du chiffre original de -0,1 %, la seconde révision l‘a faite passer à -2,9 % !

Population-Active-USA

Ce chiffre se positionne en 17e place du classement des pires trimestres de l’histoire des États-Unis. C’est d’autant plus exceptionnel que l’on nous vend à longueur de journée la reprise. Pour Michael Snyder, il s’agit d’une nouvelle preuve que l’on ne peut pas faire confiance aux statistiques économiques des États-Unis :

« Comment le gouvernement des États-Unis voudrait-il que l’on fasse encore confiance à ses statistiques ? Cela fait longtemps que de nombreuses personnes suggèrent qu’elles sont manipulées, mais comme vous allez le voir ci-dessous nous en avons maintenant la preuve flagrante.

Mais avant de l’étaler, parlons de la révision de la croissance du PIB du premier trimestre 2014. D’une contraction de 0,1 %, ils ont révisé le chiffre à la baisse à -1,0 %, pour ensuite nous annoncer qu’au final, le PIB a reculé de 2,9 %. Que devons-nous penser exactement ? J’ai parfois l’impression que les bureaucrates du gouvernement choisissent leurs chiffres en lançant des fléchettes sur une cible. Ce n’est évidemment pas ainsi que cela se passe, mais comment pouvons-nous prendre ces chiffres au sérieux dans un tel contexte ?

Sur shadowstats.com, John Williams propose des chiffres économiques alternatifs qu’il pense être beaucoup plus réalistes que ceux du gouvernement. D’après ses calculs, l’économie américaine est en récession depuis 2005. Soit depuis 9 ans. Est-il possible qu’il ait raison et que les bureaucrates de Washington aient tort ?

Mais avant de répondre à la question, lisez la suite, cela pourrait changer votre opinion.

Un autre chiffre que l’on a largement accusé d’être manipulé, c’est celui de l’inflation. Il est cependant très facile de démontrer qu’il l’est. En analysant la littérature de la Fed, on peut découvrir les preuves de la manipulation.

Comme l’a récemment noté Robert Wenzel, Mike Bryan, vice-président et économiste senior du département de la recherche de la Fed d’Atlanta, a admis que la méthodologie utilisée pour calculer l’inflation est parfois modifiée chaque mois.

Dans cet article de The Economist (http://www.economist.com/node/4425575), on apprend via Stephen Roach, qui a travaillé à la Fed dans les années 70 sous Burns, que durant la crise pétrolière de 1973, Burns a demandé à ce que l’on supprime le cours du brut du CPI (consumer price index, prix à la consommation). Lorsque ce fut au tour de l’alimentation d’augmenter drastiquement, ils l’ont également supprimé du panier, comme ce fut le cas avec les voitures d’occasion, les jouets pour enfants, la bijouterie, l’immobilier, etc., jusqu’à ce que la moitié du panier de la ménagère ait été exclu car ces produits créaient des « distorsions ».

Aujourd’hui, la Fed nous dit que l’inflation est d’environ 2 %. Mais d’après John Williams, l’inflation calculée avec la méthodologie de 1990 s’élève à presque 6 %. Et avec la méthodologie de 1980, nous serions à presque 10 %. Alors, quel chiffre croire ? Celui qui nous arrange le mieux ?

D’un point de vue de la banque centrale, il est clair que 2 % est bien plus intéressant que 10 %. Mais quiconque fait ses courses au supermarché sait pertinemment bien que nous ne sommes pas dans un environnement d’inflation basse.

En ce qui concerne le chômage, les chiffres sont aussi manipulés. Voici ce que disait en gros un article du New York Post (http://nypost.com/2014/06/23/labor-acts-to-hide-older-data-in-job-surveys/) :

Si vous n’êtes pas au courant, le ministère du Travail paie le recensement afin de mener l’enquête mensuelle auprès des ménages, qui permet de fixer le taux de chômage national et qui, malgré ses nombreux défauts, reste inexplicablement très important pour la Fed.

Le problème est que les enquêteurs du recensement, les gens qui vont frapper aux portes pour rassembler les données, ainsi que leurs superviseurs, ont « accéléré » la procédure d’interviews.

Au lieu de collecter chaque mois des données fraîches comme ils sont censés le faire, ils remplissent également des formulaires vierges avec les données du mois précédent. Cela leur permet d’obtenir les quotas stricts d’interviews fixées par le Département du Travail. Il s’agit de l’une des méthodes utilisées pour falsifier les chiffres.

La Fed essaie de nous faire croire que le chômage est tombé à 6,3 % après avoir atteint un pic de 10 % durant la récession. Mais d’après ShadowStats.com, le calcul du taux de chômage le plus large donne un chiffre supérieur à 20 %, qui ne cesse de grimper depuis la dernière récession.

Et d’après les chiffres mêmes de la Fed, le pourcentage d’Américains en âge de travailler qui ont un boulot a à peine augmenté durant les 4 dernières années. Le graphique ci-dessous montre selon moi une augmentation du chômage à long terme. Mais ce n’est pas l’histoire que les bureaucrates du gouvernement nous vendent. »

 

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