Des fuites avaient déjà vendu la mèche avant le week-end, mais c’est aujourd’hui désormais officiel : des 130 banques analysées par la BCE, 25 ne survivraient pas à un scénario défavorable. Mais que valent vraiment ces résultats ?

Juste pour le sport, les 25 mauvais élèves avec le bonnet d’âne :

  • Eurobank
  • Monte dei Paschi di Siena
  • National Bank of Greece
  • Banca Carige
  • Cooperative Central Bank
  • Banco Comercial Português
  • Bank of Cyprus
  • Oesterreichischer Volksbanken-Verbund
  • permanent tsb
  • Veneto Banca
  • Banco Popolare
  • Banca Popolare di Milano
  • Banca Popolare di Vicenza
  • Piraeus Bank
  • Credito Valtellinese
  • Dexia
  • Banca Popolare di Sondrio
  • Hellenic Bank
  • Münchener Hypothekenbank
  • AXA Bank Europe
  • C.R.H. – Caisse de Refinancement de l’Habitat
  • Banca Popolare dell’Emilia Romagna
  • Nova Ljubljanska banka
  • Liberbank
  • Nova Kreditna Banka Maribor

Aucun scoop dans la liste ci-dessus : on ne trouve que des morts-vivants qui ne doivent leur salut qu’à des pirouettes comptables, ainsi que des injections massives d’argent public (Dexia, les banques grecques, etc.), ou des banques inconnues au bataillon. Comme le faisait judicieusement remarquer Olivier Delamarche (voir vidéo ci-dessous), non seulement aucune banque importante ne se retrouve dans la liste (même pas la Deutsche Bank, probablement l’institution financière qui utilise les effets de levier les plus importants du monde), mais les scénarios utilisés sont tout sauf catastrophistes.

Evidemment, l’histoire a montré que les stress tests ne sont d’aucune utilité pour jauger la solidité d’une banque, tous les établissements bancaires qui ont mordu la poussière ces dernières années avaient passé sans encombres ces examens laxistes.

Mais pour le plaisir, ZeroHedge a dévoilé que le pire scénario d’inflation pris en compte par la BCE prévoit 1 % pour 2014, 0,6 % pour 2015 et 0,3 % pour 2016.Vous lisez bien : l’éventualité de la déflation, alors que nous avons furieusement l’air de nous diriger vers elle, n’a pas été prise en compte, alors que l’on parle de stress test, donc en théorie d’un test censé prendre en compte des circonstances imprévues…

Un journaliste a eu le courage de demander le pourquoi du comment en conférence de presse, on lui a répondu :

« Le scénario de la déflation n’a pas été inclus car nous ne pensons pas qu’il se réalisera. »

Si les capacités de prédiction de la BCE étaient redoutables, on pourrait presque se satisfaire de cette explication. Mais vu leurs performances en la matière, écarter un scénario sur base d’une supposition optimiste pour tester des circonstances imprévues montre bien que ces stress tests ne sont qu’une vulgaire opération de communication sans autre valeur ajoutée.

Olivier Delamarche (27 octobre) sur les stress tests européens, et bien d’autres thèmes :

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici