Alors que le temps passe (tic tac l’ultimatum), aucun rapprochement de point de vue entre l’Allemagne et la Grèce ne semble se dégager malgré les fausses annonces hier d’un soi-disant délai de 6 mois offert par la Commission à la Grèce et qu’une grande réunion « cruciale » a lieu aujourd’hui, qui s’annonce déjà comme un échec retentissant.

Du côté du ministre des Finances allemand (Wolfgang Schaueble) on affirme qu’il n’y a aucun plan de discussion d’un nouvel accord ou de l’octroi d’un délai ce qui signifie qu’aucune résolution ne doit être attendue durant la réunion de Bruxelles d’aujourd’hui. Du côté de la Grèce l’attitude n’a pas été changée d’un iota, Tsipras répétant une nouvelle fois que son gouvernement « ne fera pas demi-tour » et qu’il ne peut condamner le peuple grec à davantage de sacrifices. La Grèce souhaite « un accord pour les intérêts mutuels de la Grèce et de ses partenaires, qui mettra fin aux termes punitifs et à la destruction de l’économie grecque ». Ces mots ont été prononcés devant le parlement hier juste avant un vote de confiance, qui lui a été attribuée par 162 voix pour et 137 voix contre, d’après Bloomberg.

Tout le monde campe sur ses positions. Schaueble estime qu’il n’y a plus rien à négocier pour les créditeurs de la Grèce. Du côté de la BCE les propositions grecques d’effacement de la dette par des procédés d’échange, qui reviennent au même, la seule différence étant le nom, ne sont pas acceptables.

Si aucune solution n’est trouvée d’ici la fin du mois, la Grèce sera financièrement exsangue. Ce qui signifie que le gouvernement n’aura pas d’autre choix que de réintroduire la drachme. Il en est d’ailleurs bien conscient. C’est ainsi que le ministre des Finances Varoufakis a déclaré hier devant le parlement grec que « vous ne pouvez pas négocier sérieusement si vous n’êtes même pas désireux d’envisager l’éventualité d’une rupture ». Au magazine allemand Stern, il a déclaré de but en blanc : « la dette grecque ne peut être remboursée dans un futur proche », toujours selon Bloomberg.

Dès  son intronisation, le gouvernement s’est rapproché de la Russie qui s’est dite prête à aider la Grèce. Et pendant que Varoufakis sera à Bruxelles pour « négocier », le ministre des Affaires extérieures Nikolaos Kotzias sera en visite à Moscou pour rencontrer son homologue Sergueï Lavrov.

Comme le dit si bien ZeroHedge : « tandis que le ministre des finances grec sera à Bruxelles pour discuter du futur de la Grèce dans la zone euro ou plutôt de son absence de futur, son collègue des affaires étrangères sera au Kremlin discutant peut-être de l’avenir de la Grèce dans l’union économique eurasienne de Moscou. » Si l’Europe poursuit sur le même ton ce pourrait être aujourd’hui que la Grèce fera son choix concernant son avenir : l’Europe ou la Russie.

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