Alors qu’il ne reste plus qu’un gros mois à attendre pour connaître le résultat du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne et que la campagne s’intensifie, certains analystes estiment que cet événement, ainsi que la montée en puissance de Trump dans la course présidentielle américaine, dopent l’or.

Pour l’instant, c’est surtout l’indécision de la Fed concernant les taux et la perte de vigueur du dollar qui ont propulsé l’or. Mais d’après Saxo Bank, d’autres éléments pourraient désormais peser dans la balance pour aider le métal jaune à poursuivre sa progression entamée durant le T1 2016.

Ole Hansen, responsable de la stratégie matières premières, a déclaré à Bloomberg :

« Actuellement, nous ne faisons pas face à un seul risque. Ils sont nombreux, et lorsque vous les ajoutez, ce cumul pourrait pousser certains investisseurs à augmenter leur exposition à l’or ou à se remettre à considérer cet actif. » Selon Hansen, l’or pourrait atteindre jusqu’à 1400 $ l’once cette année alors qu’il a déjà progressé de 20 % depuis le début de l’année. Suite à ce rebond, de grands noms comme Soros se sont mis à parier fortement sur l’or. Mais désormais, toute l’attention se porte sur le référendum du 23 juin qui se tiendra outre-Manche et qui décidera du sort du Royaume-Uni dans l’Union européenne.

« Le résultat est loin d’être connus, » a déclaré Hansen, qui analyse les métaux précieux et l’or depuis 1999 de Copenhague. Si le dollar pourrait être gagnant dans un premier temps en cas de victoire du oui, cette décision pourrait remettre en question dans les années à venir le futur de ce que Hansen appelle le projet de l’euro. Cela « pourrait mettre l’or en position favorable » selon lui. En ce qui concerne les taux américains, l’analyste de Saxo Bank estime que la Fed n’aura qu’une opportunité de les relever d’ici la fin de l’année, ce qui devrait avoir peu d’influence sur le cours de l’or.

Saxo Bank n’est pas la seule à pointer ces risques. La banque allemande Joh. Berenberg Gossler & Co a également affirmé qu’elle envisageait d’augmenter ses positions or dans la prévision d’un regain de la demande en raison des incertitudes planant autour des résultats du référendum britannique et de l’élection présidentielle américaine.

En ce moment, les sondages sont mitigés. Certains donnent le NON gagnant à 55 %, comme celui d’ ORB/Telegraph, alors que celui de TNS donne le OUI gagnant à 41 % contre 38 % de NON. Aux États-Unis, Donald Trump devrait être le candidat des Républicains dans la course à la Maison-Blanche et sera opposé à la démocrate Hillary Clinton.

« Une nouvelle incertitude politique nous attend en fin d’année avec l’élection présidentielle, » a déclaré Hansen. « Ce facteur s’ajoute aux autres raisons qui expliquent pourquoi les métaux précieux sont indispensables. »

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