La sortie des Q1 et Q2 a échoué, et celle du Q3 subira le même sort (Stoferle)

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Les investisseurs observent désormais avec grande attention les tentatives répétées de la Fed de sortir de ses politiques monétaires non conventionnelles. Durant les 5 dernières années, 2 tentatives identiques ont déjà échoué. À la fin des QE1 et QE2, nous avons assisté quasi immédiatement à des dislocations massives des marchés financiers. À l’occasion de sa 3e tentative de sortie de QE, la Fed a privilégié une approche plus en douceur pour mettre un terme à son assouplissement quantitatif.

 

À ce propos, la comparaison la plus amusante a probablement été faite en janvier 2014 par Richard Fisher, membre du Comité de la Fed. Il a déclaré que sous l’influence de l’alcool, les choses ont l’air d’être plus belles qu’elles ne le sont en réalité. Il a suggéré que le QE provoque l’effet de l’alcool chez les investisseurs. À cause des taux d’intérêt artificiellement bas, ils perçoivent les actifs risqués à travers les « yeux d’une personne en état d’ébriété ».

Nous pensons que le « tapering », soit la sortie en douceur du QE, aura de nouveau un impact significatif sur les marchés. Si une tentative de réduire la création de masse monétaire devait être faite, une récession sévère suivrait sans aucun doute. (…)

La réaction immédiate à la fin des effets d’une politique monétaire accommodante à court terme sera à nouveau la mise en œuvre d’un nouveau « shoot monétaire ». Nous croyons, contrairement à la majorité des investisseurs, que non seulement le QE ne sera pas arrêté, mais qu’il sera probablement prolongé à long terme ou remplacé par une drogue monétaire encore plus dure, par exemple des taux d’intérêt négatifs. La BCE a déjà prouvé qu’une telle décision était possible en juin. Les banques centrales font désormais face à un choix difficile : éclatement des bulles ou ajustements économiques douloureux. Sur base des décisions prises ces dernières années, la première méthode devrait être choisie.

Le facteur décisif qui affecte les marchés financiers est donc, malheureusement, l’anticipation des actions de la Fed. Afin de stimuler la demande de l’économie, la Fed mise à nouveau sur « l’effet de richesse ». Ce phénomène empire la dépendance d’une économie basée sur la consommation aux politiques monétaires accommodantes.

Si le marché devait demain retrouver des valorisations plus normales, la demande des consommateurs baisserait encore plus et l’on risquerait alors la récession. D’où l’intérêt de mettre en place des politiques monétaires encore plus accommodantes. La corrélation très étroite entre la croissance du bilan de la Fed et le S&P 500 est visible sur le graphique suivant.

Bilan-Fed-SP-500

Vu les excès monétaires et la guerre des monnaies de ces dernières années, nous nous attendons à voir le cours de l’or grimper.

Source : article de Ronald-Peter Stoferle publié sur KWN

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