La énième réunion de la dernière chance de lundi n’a pas abouti mais qu’à cela ne tienne, un nouvel ultimatum de 48 heures a été donné à la Grèce pour parvenir à un accord soit accepter toutes les conditions de la troïka.

Depuis quelques jours, la stratégie de l’Europe est claire : attendre la détérioration de la situation des banques grecques et brandir la menace de stopper l’accès aux liquidités d’urgence du dispositif ELA de la BCE afin de forcer la Grèce, désireuses dans sa majorité de rester dans l’euro malgré tous ses problèmes,  à accepter sans conditions les exigences de la troïka.

En ce qui concerne la détérioration des banques, le processus est plus qu’engagé : la BCE a dû relever à plusieurs reprises le plafond des liquidités d’urgence disponible pour les banques grecques afin que celles-ci puissent continuer d’opérer. Et concernant la menace, celle-ci aurait été brandie par Mario Draghi ce lundi lorsque, selon Bloomberg, il aurait dit à Alexis Tsipras que « la BCE l’aiderait à sauvegarder le système bancaire du pays tant que la Grèce suivrait un programme d’aide ». Soit une façon de dire qu’à défaut d’un accord, il coupera le robinet des liquidités.

Peu de temps après, Alexis Tsipras déclarait que la Grèce acceptait le principe d’une extension du programme d’aide actuel qui expire à la fin du mois. Jusque-là, il y était farouchement opposé. Les possibilités de voir un accord émerger sont désormais élevées mais cela ne signifie pas pour autant que les difficultés aient été balayées. Si un accord devait être trouvé celui-ci devra encore être avalisé par le parlement grec, ce qui est loin d’être gagné. Les membres de Syriza s’étant prononcé il y a peu pour le défaut et la sortie de l’euro, ils ne risquent pas d’accepter cet accord.

Alexis Tsipras se retrouve désormais devant le dilemme suivant : rester fidèle à ses principes et devenir le président qui a provoqué la sortie de la Grèce de l’euro (et devenir donc le responsable des problèmes immédiats qui se présenteraient dans un tel scénario) soit celui qui a cédé aux pressions.

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