• Hier, l’or a abandonné la majorité de ses gains de mardi. Au moment d’écrire ces lignes, il s’échange à 1.865 $ l’once. L’argent est quant à lui juste au-dessus des 24 $. Cette mauvaise performance est à mettre sur le compte de la hausse des taux obligataires, des actions en général et du pétrole, qui est repassé au-dessus de la barre des 40 $. Du côté des obligations, les bons du Trésor sur 10 ans affichent désormais un rendement de presque 1 %. Soit un plus haut depuis le krach de la mi-mars.
  • Les taux réels (taux – inflation) : ils sont vraiment le nerf de la guerre pour le métal jaune. On peut voir sur le graphique ci-dessous, de BullionVault, qu’il y a une corrélation inverse quasi parfaite entre le prix de l’or et le rendement réel des obligations américaines sur 10 ans.
corrélation or et taux réels
  • L’annonce d’un vaccin efficace contre le coronavirus a été citée parmi les raisons qui expliquent la baisse récente de l’or. Selon TD Securities, cette interprétation est fausse. Au contraire, l’apparition d’un vaccin « est une aubaine pour l’or ». Le raisonnement est simple : en cas de reprise économique, les attentes d’inflation devraient augmenter. Et vu que la FED sera obligée de maintenir les taux en respect, cela implique des taux réels en baisse. Ce qui nous ramène au point précédent. Cela dit, le prix de l’or pourrait continuer de baisser à court terme. En tout cas jusqu’à la réunion de décembre de la FED, qui devrait être cruciale selon les stratégistes de TD.
  • Orchid Research reste également optimiste pour l’or, et ce, malgré la saisonnalité négative du mois de novembre, ainsi que des spéculateurs largement positionnés short sur le dollar et long sur l’or (avec le risque de basculement que cela implique). L’analyse d’Orchid Research révèle notamment que malgré le biais long des investisseurs, il leur reste suffisamment de cartouches pour assurer la continuité du marché haussier de l’or dans les semaines et mois qui viennent. En ce qui concerne l’analyse fondamentale, la firme cite les raisons habituelles pour parier sur l’appréciation de l’or, a savoir des politiques accommodantes et des taux réels qui sont sous pression.