• Après la journée positive de mercredi (effet Powell), les métaux précieux ont connu davantage de volatilité hier. L’or a clôturé en baisse d’environ 0,6 %, tandis que l’argent abandonnait environ 1,2 % dans un contexte de marchés actions et obligataires largement dans le rouge. Manifestement, les propos rassurants de la FED n’ont pas totalement convaincu les marchés. Depuis ce matin, l’or et l’argent semblent profiter de cette nervosité pour s’apprécier respectivement de 0,35 et 0,2 %.
  • Les taux obligataires américains continuent de mettre la pression sur les marchés. Les effets apaisants des déclarations accommodantes de Powell n’auront pas duré longtemps. Les technologiques sont à nouveau sous pression alors que le bon du Trésor sur 10 ans reste au-dessus de 1,7 %. Selon certains analystes, la hausse des taux d’hier serait due au Japon, qui a envoyé des signaux de resserrement (la BoJ serait sur le point d’augmenter les écarts tolérés sur les taux longs).
  • Sur le front de l’inflation, Rabobank prédit des augmentations de prix bibliques pour les denrées alimentaires. L’analyse de Michael Every se base sur 4 piliers : l’offre et la demande, la Chine (qui ne cesse d’augmenter ses importations), l’environnement politique (tensions commerciales, protectionnisme) et la spéculation alimentée par les politiques accommodantes de la FED.
  • Ce jeudi, des délégations américaines et chinoises se sont rencontrées pour la première fois depuis la prise de fonction du président Biden. Cela s’est mal passé, les diplomates chinois ayant vertement protesté en raison de commentaires américains jugés déplacés concernant ses affaires intérieures. Un diplomate chinois a notamment déclaré que « les États-Unis ne sont plus en mesure de parler à la Chine d’une position de force ». Ou encore que l’ingérence américaine dans les affaires intérieures chinoises n’avait que duré trop longtemps. Pour ceux qui espéraient une détente des relations sino-américaines sous Biden, c’est très mal parti, et c’est un euphémisme.