• Hier, les métaux précieux ont glissé avec la majorité des autres actifs, qui ont presque tous fini dans le rouge. Le pétrole a notamment chuté de plus de 6 %, les marchés actions de 0,5 à 3,6 %. L’argent a lourdement glissé en clôturant juste au-dessus de 25 $. L’or a limité la casse en abandonnant 12 $ durant la séance d’hier. Depuis ce matin, les métaux précieux sont engagés dans un timide rebond.
  • Selon ZeroHedge, qui cite un papier de Morgan Stanley, la fin de la hausse des taux obligataires pourrait être proche. Selon la banque d’investissement américaine, ce serait les Japonais qui seraient derrière la hausse récente des taux américains. Morgan Stanley a découvert que les pressions baissières ont été concentrées durant la séance de Tokyo. Vu que l’Asie ouvre le bal, les autres marchés ont accentué la tendance en l’imitant à leur ouverture. La banque explique que cela devrait être bientôt de l’histoire ancienne vu que l’année fiscale japonaise prend son terme au 31 mars. Ces ventes auraient été engendrées par la bonne performance de la bourse japonaise, qui a rendu les actions américaines moins attractives. L’opération de rééquilibrage terminée, les Japonais devraient arrêter de vendre, voire peut-être acheter des Treasurys durant le second trimestre.
  • Une enquête du SPS a révélé que les jeunes ont été les plus gros acheteurs de bijoux en argent l’année dernière aux États-Unis. Les ventes des bijoux en argent ont d’ailleurs progressé en 2020 aux États-Unis. Environ 42 % des bijoutiers américains ont participé à l’enquête. Ils ont révélé une hausse de leur chiffre d’affaires sur ce secteur de 11 à 25 %. « Les bijoux en argent restent un produit important pour les bijoutiers américains. Ce secteur continue d’enregistrer une croissance annuelle à 2 chiffres, et ce même durant une année de pandémie », a déclaré le directeur de SPS, Michael Barlerin

Stewart Thomson : l’inflation arrive

Les actions américaines, les obligations et l’immobilier arrivent au terme d’un cycle d’inflation des marchés financiers. Un nouveau cycle d’inflation commence, cette fois de Main Street.

En quelques mois seulement, l’inflation est devenue la principale source de préoccupation de la plupart des gestionnaires !

Cette préoccupation va-t-elle se développer au point d’engendrer un sauve-qui-peut institutionnel sur les marchés boursiers et obligataires américains (et peut-être même de l’immobilier) en faveur des actions minières or et argent ?

Ce n’est probablement qu’une question de temps. Et quand cela aura lieu, l’explosion des cours de type geyser éclipsera tout ce qu’on a connu au cours des années 1970, vu la quantité incroyable de monnaie créée par la FED.

L’argent qui se trouve dans les actions, les obligations et l’immobilier est le produit de l’activité insensée de la Banque centrale américaine, mais aussi de celles du Japon et d’Europe.

Le marché boursier est en difficulté, malgré l’annonce du gouvernement d’un plan de « reprise » de 3 billions de dollars. Pourquoi ?

La réponse est la suivante : inquiétudes concernant l’inflation.

Alors que la FED ne fait toujours rien pour Main Street, le gouvernement commence à s’impliquer dans l’allocation de billions d’argent fraîchement créé et emprunté à l’économie réelle plutôt qu’aux marchés financiers.

J’ai soutenu que la FED pouvait créer entre 100 et 300 billions de dollars et que cet argent ne serait pas inflationniste pour Main Street… Car il n’atteindrait jamais le portefeuille du citoyen moyen.

De nombreux investisseurs dans l’or sont devenus frustrés au cours de la période 2011-2018, car ils ont vu la masse monétaire monter en flèche, mais sans avoir d’impact significatif sur l’inflation.

Même en utilisant les indices Chapwood et Shadow Stats, l’inflation n’a augmenté que de 7 % à 20 %, ce qui semble faible compte tenu de la quantité d’impression monétaire. En utilisant les chiffres PCI du gouvernement (aussi connu sous le nom d’indice George Orwell), l’inflation reste sous le seuil de 2 % .

Il semblait que la FED puisse imprimer des sommes d’argent presque infinies sans créer d’inflation. Bernanke, Yellen et Powell ont tous prétendu faire de leur mieux pour augmenter l’inflation… Alors qu’ils n’ont jamais acheté les choses susceptibles de peser sur l’inflation avec cet argent créé.

L’argent arrive enfin dans les poches des Américains, cela change tout

Mais désormais, « les temps changent ». Avec seulement quelques billions de dollars mis entre les mains de Main Street, les gestionnaires se préparent déjà à une inflation élevée . Soyons clairs : le risque d’inflation n’est pas de voir l’administration Biden générer de l’hyperinflation en raison de l’endettement fédéral et des dépenses publiques.

Le gros « risque » (qui serait en fait le grand jour des investisseurs dans les métaux précieux) est qu’une inflation légèrement plus élevée sur Main Street, générée par Biden, soit nécessaire pour créer une tempête institutionnelle qui les pousserait hors des marchés boursiers, obligataires et immobiliers chéris de la FED, et vers l’économie réelle et les matières premières. D’un incendie inflationniste, cela pourrait dégénérer en un brasier.

Le marché boursier américain est en phase avec l’action des prix du pétrole depuis un certain temps, et la hausse du prix du pétrole est le reflet d’une forte croissance économique.

Désormais, la hausse du pétrole fait retentir des signaux d’alarme sur l’inflation, tandis que la baisse du pétrole soulève des inquiétudes quant à la croissance. Il s’agit d’un événement aux conséquences radicales pour tous les grands marchés.

L’or est à la peine en cette période de transition du cycle d’inflation. Les taux réels sont en hausse. J’avais prédit que cela se produirait ainsi. Il faut du temps pour que l’inflation l’emporte sur la hausse des taux. La bonne nouvelle pour l’or est qu’un mouvement au-dessus de la ligne de tendance baissière et au-dessus des 1.760 $ remettrait l’or en mode haussier à moyen terme. Des mains fortes (traders, Inde et Chine) sont acheteuses. Un peu de patience est tout ce dont les investisseurs ont besoin.

Un mouvement haussier explosif de l’or commencera lorsque les taux nominaux augmenteront, mais tandis que le CPI grimpe encore plus. Il faudra attendre des années, mais cela se produira. Je le répète : nous ne sommes qu’au tout début du cycle d’inflation de Main Street. Nous arrivons au terme du cycle d’inflation des marchés financiers. Les investisseurs doivent être positionnés pour faire face à ce changement radical.

Que faire ?

Ma suggestion :

  • Posséder du platine et du palladium pour naviguer à travers le stade précoce d’une période de « croissance avec inflation» du cycle d’inflation de Main Street ;
  • Posséder de l’or et de l’argent pour profiter lorsque les gestionnaires se repositionneront dans la panique. Cette transition pourrait avoir lieu en un éclair, sans avertissement ou presque.

J’ai prédit que 3 milliards d’Indiens et de Chinois achèteraient du métal pour parier sur le feu inflationniste qui enveloppe l’Amérique, et je maintiens cette prédiction. Une fois que la porte institutionnelle s’ouvrira, ce sera un spectacle vraiment impressionnant à contempler. Certains analystes disent que le sentiment sur le marché de l’or est mauvais. Mais la Chine, l’Inde et les traders des banques commerciales sont des acheteurs avides.

Le graphique le plus important de ce cycle d’inflation sera bien entendu le graphique hebdomadaire de l’or. Notez en dessous la fabuleuse intersection des lignes stochastiques de la série 14,5,5. Un mouvement au-dessus de 20 est le prochain signe positif à surveiller, et cela semble imminent !

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