Les grandes manœuvres préparatoires à l’élimination pure et simple de l’argent liquide, ou à sa marginalisation, se poursuivent. Il y a 2 jours, la BCE était de sortie en annonçant qu’elle envisageait la suppression du billet de 500 €. Et le lendemain, hasard ou pas, Larry Summers se fendait d’un article pour proposer la suppression du billet de 100 $.

Les arguments sont toujours les mêmes : l’argent liquide est le véhicule de l’évasion fiscale, des crimes financiers, du terrorisme et de la corruption. C’est bien connu, les versements douteux sur des comptes dans les paradis fiscaux n’ont jamais lieu, les montages financiers destinés à éluder l’impôt n’existent que dans les contes de fées. Non, le cash est responsable de tous les maux de notre société et il faut donc s’en débarrasser. Cette décision ne sera pas sans conséquences, comme le note Zero Hedge :

« Il est intéressant de noter que la valeur totale des billets de 500 € en circulation s’élève à 306,8 milliards d’euros. La suppression de ce billet signifierait que la valeur nominale de la monnaie unique en circulation baisserait de 30 % du jour au lendemain pour atteindre désormais 700 milliards. Et voilà les conséquences : même si la BCE n’a pas encore interdit l’argent liquide, diminuer la masse monétaire papier de 30 % serait un bon début tout en invoquant la lutte contre la fraude, le terrorisme, la corruption et le trafic de drogue. 

Bien entendu, ce que fait l’Europe en réalité, c’est préparer le terrain à une politique de taux encore plus agressive. En éliminant son billet de banque à la dénomination la plus importante, la BCE compliquera les possibilités d’échapper aux taux négatifs (ce qui devrait en fait bénéficier à l’or). »

Le franc suisse pourrait également bénéficier de la disparition du billet de 500 €, le billet de 1000 francs suisses étant lui toujours disponible. Pour combien de temps ? L’avenir nous le dira. En attendant, coïncidence ou pas, un article de Larry Summers était publié par le Washington Post afin de plaider pour la suppression du billet de 100 $ sur base de l’argumentaire précité. « It’s time to kill the $100 bill », soit « le moment est venu de tuer le billet de 100 $ ».

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici