L’année fiscale 2016 vient de se clôturer aux États-Unis. L’occasion de faire le point sur la dette de la première puissance économique mondiale. Elle s’est creusée à hauteur d’environ 7,5 % du PIB 2016, soit un peu plus de 1,4 trillion de dollars ! C’est ce que nous apprend Simon Black, ainsi que bien d’autres faits intéressants sur la solidité financière des USA, à travers cet article publié sur SovereignMan.com le 3 octobre 2016 :

« C’est officiel.

Le gouvernement américain a clôturé l’année fiscale 2016, qui a pris fin le vendredi 30 septembre, avec une dette totale s’élevant à 19.573.444.713.936,79 $.

Soit une hausse de 1.422.827.047.452.46 $ par rapport à la clôture de l’année fiscale précédente.

Incroyable. Cela correspond à grosso modo 7,5 % du PIB américain. À titre de comparaison, le plan Marshall, qui permit de reconstruire intégralement l’Europe de l’Ouest en 1948 après la Seconde Guerre mondiale, a coûté 12 milliards de dollars, soit 4,3 % du PIB américain de l’époque.

Le WPA, probablement le programme du New Deal de Roosevelt le plus ambitieux (qui employait des millions de personnes), avait coûté 6,7 % du PIB américain.

Plus récemment encore, le plan de sauvetage bancaire de 700 milliards de dollars déployé au début de la crise financière de 2008 fut l’équivalent de 4,8 % du PIB.

Donc, en bref, ces gens ont réussi à augmenter la dette nationale par un pourcentage du PIB plus élevé que celui du New Deal, du plan Marshall et du plan de sauvetage bancaire de 2008. Pour quels résultats ?

Ont-ils dépensé 1,4 trillion de dollars pour obtenir la paix mondiale, pour éradiquer la pauvreté, pour sauver la planète ou réaliser toute autre utopie ?

Ont-ils enfin réglé le problème des infrastructures américaines en décrépitude, qui attendent en vain d’être réparées ? Ont-ils accordé une réduction importante d’impôt à chaque homme, femme et enfant du pays ?

Non, ils n’ont rien fait de tout cela. Ils ont jeté l’argent par les fenêtres.

En fait, l’année fiscale 2016 consacre la 3e plus grosse augmentation de la dette américaine de l’histoire. Les 2 occurrences qui ont fait mieux ont eu lieu durant la crise financière. Pourtant, il n’y a pas eu de crise financière en 2016. Le gouvernement n’a pas dû sortir des centaines de milliards de dollars pour renflouer les banques.

En définitive, 2016 fut une année fiscale assez banale pour le gouvernement fédéral. Aucune urgence ne fut invoquée pour faire les poches des contribuables.

Malgré tout, ils ont réussi à claquer 1,4 trillion de dollars car ce niveau de gâchis et de dépenses fait désormais partie intégrante du système.

Même s’ils devaient réduire drastiquement les dépenses, s’ils se débarrassaient de pans entiers de départements du gouvernement fédéral, ils continueraient de dépenser bien plus d’argent que l’économie peut le supporter.

La sécurité sociale et Medicare sont les principaux responsables de ce puits sans fond, et d’après les propres projections de ces organismes, cela ira de mal en pis à l’avenir. Si vous additionnez toutes les autres dépenses du gouvernement, leur total est loin de celui de la sécurité sociale et de Medicare.

Ces programmes accaparent la grande majorité des revenus fiscaux américains, ce qui force l’État à emprunter des quantités astronomiques d’argent pour financer ces programmes, même lorsque tout va bien (imaginez ce que ce sera quand les choses tourneront à nouveau au vinaigre).

Mais ce qui est dingue, c’est que la sécurité sociale et Medicare ne sont même pas financées correctement. Ces 2 entités voient leurs réserves fondre comme neige au soleil. (…) Malgré le fait qu’ils engloutissent la majorité des rentrées fiscales américaines, ces 2 programmes auront bientôt besoin d’un énorme plan de renflouement. D’où viendra l’argent ?

Il est possible que le gouvernement tente d’emprunter ces 42 trillions de dollars, l’estimation jugée nécessaire pour rendre ces programmes à nouveau solvables. Mais cela semble extraordinairement peu probable.

En admettant que cette quantité d’argent soit empruntée ou créée, cela provoquerait une crise terminale pour le dollar, ou forcerait le gouvernement américain à faire défaut, jetant ainsi le système financier mondial dans le chaos.

L’autre option est de simplement « faire défaut sur les futurs bénéficiaires » en disant aux gens : « désolé, nous avons gaspillé tout l’argent disponible, il ne reste plus rien ».

Le gouvernement aurait donc 2 options : soit arnaquer les banques ou les contribuables. Je me demande vraiment bien ce qu’ils choisiront de faire…

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