Un mois seulement est passé depuis la nouvelle année et nous avons déjà vécu des tas de choses palpitantes. Dire que ce qui arrive est sans précédent est un euphémisme. Cela me rappelle en fait le début de 1973, quelques mois à peine après l’élection, lorsque le président Nixon entama son second mandat.

Une année folle

Le lien du dollar avec l’or avait déjà été suspendu « temporairement », pour paraphraser Nixon. La stagflation, une économie faible et une inflation élevée, était déjà apparente.

Néanmoins, malgré ces problèmes, le DJIA était parvenu à grimper au-dessus de 1.000, soit un niveau impénétrable depuis qu’il avait été atteint lors du boom boursier des années 1960. Le niveau des 1.067 points fut néanmoins fatidique, il signala le plus haut. Au cours des deux années suivantes, le DJIA a chuté de plus de 40 % jusqu’à 570 points.

La stagflation est restée la norme pendant le reste de cette décennie. Mais les perspectives sont pires aujourd’hui, à en juger par ce graphique de la masse monétaire M1. Comparez la croissance récente de la masse monétaire à ce qui s’est passé dans les années 1970.

La comparaison est choquante. Ce type de croissance monétaire, c’est ce qu’on s’attend à voir dans une république bananière du tiers monde. Et ne parlons même pas de la croissance de la dette.

La Réserve fédérale semble avoir perdu de vue le fait que l’impression monétaire ne se substitue pas à une activité économique dynamique. En d’autres termes, un pays ne peut pas sortir de l’ornière économique en créant simplement de la monnaie. Cela ne fait qu’aggraver les problèmes.

Il y a d’autres conséquences à toute cette création de monnaie et à ces perspectives économiques moroses : cela encourage la spéculation, et nous en voyons beaucoup, tout comme ce fut le cas en janvier 1973.

Il s’est produit tellement d’événements extraordinaires durant la semaine dernière qu’il est difficile de choisir. Mais GameStop est le plus gros. Et ce n’est pas qu’une question de spéculation.

Cela montre que le système est cassé. Il n’y a pas d’autre explication plausible. Comment les régulateurs et les courtiers peuvent-ils justifier que l’on peut shorter jusqu’à 140 % du capital émis d’une entreprise ?

Je pensais que tous les vendeurs à découvert, et en particulier ceux des hedge funds soi-disant sophistiqués, connaissent le célèbre adage de Daniel Drew, un opérateur boursier légendaire du XIXe siècle qui mettait en garde les vendeurs à découvert : « Celui qui vend ce qui ne lui appartient pas devra le racheter ou aller en prison. »

L’armée de petits investisseurs qui achètent GameStop veut que les vendeurs à découvert endossent la responsabilité de leurs paris insensés. Mais l’impossibilité d’acheter certains titres sur certaines plates-formes n’a fait que mettre du sel sur la plaie de ces petits investisseurs. Ils dénoncent sur les réseaux sociaux l’hypocrisie de ceux qui gèrent ce système cassé.

Mais prenons du recul pour tenter d’identifier la vraie cause de tout ceci. Ces événements sont le résultat d’un système cassé, et non le contraire. En d’autres termes, ce n’est pas une route humide qui a provoqué l’averse.

La véritable cause de nos problèmes actuels, c’est un système monétaire défaillant. L’argent est au cœur de l’activité économique, et une monnaie inférieure se traduit par une économie inférieure. Pire encore, le dollar n’est plus un outil neutre dans le commerce. Il peut être imprimé à volonté, et cette caractéristique ne joue pas en faveur de la population. Ce point est compris, je crois, par la plupart des investisseurs particuliers qui s’attaquent aux shorts de GameStop.

Pour en revenir à janvier 1973, les perspectives étaient plutôt roses, malgré les nuages ​​sombres à l’horizon. Il y a beaucoup de ces nuages ​​ces jours-ci. Il y a beaucoup d’émotions, de colère et de ressentiment à propos de doubles standards réels ou perçus. Les conséquences de la décision de Nixon, il y a cinq décennies, d’abandonner l’or sont en train de se matérialiser. Ce qui n’est pas une surprise pour quiconque a su tirer les leçons de l’histoire monétaire.

Alors, qu’avons-nous appris de la semaine dernière ? Que les roues commencent à se détacher du chariot. Il semble que nous soyons dans une année folle qui pourrait s’avérer difficile pour ceux qui ne sont pas préparés. Il nous reste onze mois jusqu’à la fin 2021, et les ennuis ne font que commencer.

Comment ont-ils acheté 4 % de la production mondiale d’argent en un jour ?

Des questions se posent concernant le SLV. Comment ont-ils réussi à acheter 4 % de la production annuelle d’argent le 29 janvier ? En outre, le prospectus du SLV comporte des mots suivants : « contempler », « en vrac », « est représenté par ». Pourquoi ne dit-il pas : « exige », « 100 % », « est ». Autrement dit, nous n’avons aucune certitude que le SLV est garantie à 100 % par de l’argent physique. Si vous achetez de l’argent via un ETF, achetez plutôt le PSLV.

Préparez-vous à l’argent à 50 $

Le ratio or/argent a clôturé vendredi à 68,7. Il est passé en dessous de 70 pour la première fois en 4 ans. La baisse du ratio est un signe positif pour les deux métaux précieux. Mais il signifie que l’argent est en train de surperformer l’or, car il est sous-évalué. Mon objectif de ratio or/argent sur base du graphique suivant est à 40 avec l’or à 2.000 $. Ce qui signifie que l’argent serait à 50 $ l’once.

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