Le cours de l’or a augmenté de 25% depuis octobre 2018 à la suite des tensions accrues entre les États-Unis et la Chine, indique l’ABC. Les banques centrales européennes cherchent ainsi à réduire leur dépendance vis-à-vis de la monnaie.

Sur fond de montée des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, les taux d’intérêt négatifs établis par les banques de plusieurs pays européens ont contribué à la hausse du cours de l’or de 25% depuis octobre 2018, rapporte le quotidien espagnol ABC.

374 tonnes d’or achetées en six mois

En outre, l’achat du métal précieux par les banques centrales à travers le monde favorise l’augmentation de son prix. Les institutions nationales ont acquis 374 tonnes d’or en six mois depuis début 2019, soit 57% de plus par rapport à la même période en 2018.

Les habitants des pays développés achètent eux aussi de l’or en masse, que ce soit sous forme de lingots, de pièces ou de bijoux, informe le quotidien.

«Ayant repris une importance stratégique, l’or est très rentable actuellement en raison de l’augmentation de la demande», a expliqué le PDG de la compagnie Sharps Pixley Ross Norman, citant la Grande Bretagne où l’or «est devenu la monnaie de la crise du Brexit».

L’absence d’options pour investir explique aussi l’envolée du prix de l’or de 19% depuis le début de l’année. Si jusqu’à présent les banques centrales européennes coordonnaient leurs actions sur leurs réserves d’or selon un accord entre les banques centrales signé en 1999, ces dernières n’envisagent cependant pas de le renouveler après son expiration à venir le 26 septembre. Cela permettra à tous les pays d’Europe d’instaurer sa propre politique concernant l’or, précise ABC.

«La maturation du marché»

Les banquiers expliquent l’absence de tout intérêt à renouveler cet accord qui coordonne les opérations avec le métal précieux par «le développement et la maturation du marché», poursuit le quotidien.

Quant aux leaders dans l’achat d’or au niveau international, les banques centrales des pays émergents tels que la Russie, la Chine, la Turquie et le Kazakhstan dominent ce secteur, selon le directeur de recherche marketing du Conseil mondial de l’or Alistair Hewitt.

Le dollar faible booste l’augmentation de la demande, c’est pourquoi les banques centrales tentent de diversifier leurs réserves pour diminuer autant que possible leur dépendance vis-à-vis de la monnaie, est-il précisé.

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