La fête continue pour Wall Street et Cie mais pour combien de temps encore ? Les investisseurs deviennent de plus en plus nerveux quant au futur des marchés si bien que les figures de l’establishment financier qui tirent la sonnette d’alarme concernant le prochain crash financier sont de plus en plus nombreux.

Le 24 juin, nous avons notamment eu droit à une interview vérité du célèbre investisseur Carl Icahn, qui s’est inquiété en direct sur CNBC de l’imminence du prochain crash financier. Il a notamment déclaré (source) :

« Je pense que le grand public est en train de se diriger vers un piège comme il l’a fait en 2007. Je pense qu’il s’agit du devoir des investisseurs réputés, dont votre serviteur je l’espère,  d’avertir les gens, de les prévenir qu’ils font vraiment une grossière erreur (en investissant sur les marchés).

Même si la Fed se met à augmenter les taux, ces rendements élevés sont très suspects en ce moment. Même si l’économie s’est améliorée ces derniers temps, je ne suis pas sûr à quel point cette tendance est artificielle en raison de cette période prolongée de taux planchers.

Plus vous attendez avant de retirer au patient ses médicaments, plus il sera difficile d’empêcher l’inflation et elle viendra » a-t-il déclaré. Il a également plombé l’ambiance traditionnellement optimiste de CNBC en posant la question rhétorique suivante : « qu’est-ce qui est préférable, faire 2 % de profit ou perdre 30 % comme ce fut le cas en 2008… Il est actuellement très dangereux d’investir ».

Si les avertissements d’Icahn sont clairs d’autres vont encore plus loin. Ian Spreadbury, l’un des gestionnaires de Fidelity (l’un des plus gros hedge funds de la planète) a même été jusqu’à conseiller aux investisseurs de se protéger en se tournant vers le cash (jusqu’à l’argent liquide) et les métaux précieux afin de se protéger du risque systémique. Il a déclaré le 22 juin derniers au Telegraph (source) :

« Le risque systémique est présent dans le système et en tant qu’investisseur vous devez en être conscient. » Il estime que la dette record n’a cessé de gonfler depuis la crise de 2008 en raison de la politique de taux zéro décrétée par les banques centrales. Cette dette et particulièrement celle des crédits hypothécaires risque de devenir ingérable si les taux augmentent à des niveaux dignes de ce nom.

« Nous avons des taux au raz des pâquerettes et le QE se poursuit, il s’agit d’une politique expérimentale ce qui signifie que nous sommes en territoire inconnu. »

Dans un tel environnement, il affirme que les banques ne pourraient encaisser les pertes découlant de défauts (souverains ou de remboursement par les particuliers), ce qui déboucherait sur une crise systémique.

De son côté Stephen King, l’économiste en chef de HSBC, a comparé l’économie mondiale au Titanic. Vous n’êtes pas encore convaincu ? Andrew Wilson qui travaille pour Goldman Sachs Europe a lancé des avertissements similaires récemment.

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