Dédollarisation, risque de défaut municipal aux États-Unis et les véritables raisons du renflouement de la Grèce sont au menu des nouvelles du 5 mars 2015 :

Le renflouement de la Grèce avait pour seul objectif de sauver les banques allemandes et françaises

Cette phrase, qui vous aurait valu d’être affublé du qualificatif de théoricien du complot il y a encore quelques mois vient d’être prononcée de la façon la plus candide qui soit par Paolo Batista. Un chauffeur de taxi de Sao Paulo ? Non, l’un des directeurs du FMI ! Il a déclaré en public à la télévision privée grecque Alpha TV (source) :

« Ils ont donné l’argent pour sauver les banques allemandes et françaises, pas pour la Grèce. » Critiquant la BCE et l’UE, Batista a même égratigné la gestion de son propre organisme en affirmant « la problématique grecque n’a pas été gérée de la meilleure façon qui soit par le FMI… Nous avons mis un fardeau trop lourd sur les épaules de la Grèce et pas assez lourd sur ceux des créditeurs. »

Dédollarisation : un phénomène qui s’accélère

Poursuivons avec une photo étonnante qui a été prise sur la route qui mène à l’aéroport de Bangkok montrant un énorme panneau publicitaire faisant la promotion du renmibi (yuan) en tant que… monnaie globale. « RMB : le nouveau choix » et « la devise du monde » figurent en grandes lettres ainsi qu’une pièce en or… Il est désormais clair que la Chine travaille déjà au niveau de la communication afin de faire du yuan la monnaie de réserve mondiale… adossée à l’or ?

rmb-bangkok

Toujours dans le cadre de cette dédollarisation qui s’accélère, les autorités du Kazakhstan ont annoncé leur intention de réduire l’utilisation du dollar d’ici la fin 2016 (source ZH). La Chine, si elle n’a pas annoncé tout haut sa volonté poursuit ce même processus. Cela fait 4 mois d’affilée qu’elle réduit son portefeuille de Bons du Trésor américain poursuivant la tendance initiée en 2014, d’après Simon Black.

Chicago, le prochain Détroit ?

L’État de l’Illinois dispose de l’un des plus gros déficits des états américains. Sa caisse des retraites est l’une des plus sous-financées du pays même si ce problème est généralisé. Il n’est donc pas étonnant que Chicago puisse rapidement rejoindre Détroit dans la liste des villes américaines en faillite. Moody’s vient d’ailleurs d’abaisser de 2 crans la note de Chicago désormais étiquetée « junk » (obligations pourries). D’après Dave Kranzler les problèmes pourraient s’accélérer si Rahm, le maire actuel très copain avec la Fed n’était pas réélu aux élections d’avril prochain.

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