Ce lundi, l’or est passé brièvement au-dessus de la barre des 1 700 $ pour atteindre un plus haut de 7 ans alors que la chute des marchés poussait les investisseurs vers les valeurs refuges. Cependant, certains analystes pensent que le métal précieux pourrait continuer sa progression.

« L’or pourrait franchir la barre des 2 000 $ cette année, surtout en raison des mesures d’urgence prises par la FED fin de semaine dernière et des actions qui devraient suivre », a écrit Clark Fenton, gestionnaire de RWC Partners, dans une note publiée ce lundi.

« On pourrait croire que l’or a déjà grimpé fortement. Les investisseurs n’ont pourtant pas encore manqué le train. Nous pensons que le métal a encore une marge de progression importante. Pas uniquement parce qu’il est considéré comme une valeur refuge, mais surtout parce que le monde vient de fondamentalement changer. Nous n’avons jamais vu des taux obligataires aussi bas. Les investisseurs devront donc chercher ailleurs que sur ce marché des moyens de préserver leur richesse », a ajouté Fenton.

Des actifs tels que les obligations souveraines et l’or sont généralement considérés comme des valeurs refuges par les investisseurs. (…) En raison des conditions actuelles, l’or s’est retrouvé proche de son plus haut alors que les actions et les obligations étaient sous pression. Adrian Lowcock, de Willis Owen, estime que les semaines à venir seront « potentiellement critiques » pour les investisseurs. Il faudra observer comment le coronavirus se développe, et les réponses des gouvernements et des entreprises.

Selon lui, la peur qui habite les marchés en ce moment signifie que le métal jaune pourrait dépasser les 2 000 $.

« On ne peut que constater un niveau de peur extrême sur les marchés, que l’on n’avait plus vu depuis la crise financière. Les institutions financières et les investisseurs professionnels ne peuvent pas dire grand-chose à court terme pour rassurer. De ce fait, si la situation s’empire, il y a une réelle possibilité de voir le prix de l’or poursuivre sa hausse dans les mois à venir. Il pourrait même dépasser les 2 000 $ l’once. »

Ce lundi, les cours du pétrole, des actions, les rendements obligataires et les cryptomonnaies ont plongé après que la Russie ait refusé de réduire sa production, ce qui a débouché sur une guerre des prix. Les investisseurs ont cherché refuge dans les obligations américaines, ce qui a poussé les rendements à la baisse. (L’obligation américaine sur 10 ans a même atteint 0,38 % !) (…)

« Si on prend du recul par rapport aux évolutions récentes du cours, nous pensons que les conditions macro-économiques continueront d’être positives pour l’or. Les politiques monétaires sont plus accommodantes de par le monde, de nouvelles actions de la FED sont prévues par les marchés. Les incertitudes restent élevées alors que l’économie mondiale bataille contre l’épidémie. Au final, nous pensons que les raisons de posséder de l’or sont même plus fortes aujourd’hui », a écrit Joni Teves, stratégiste d’UBS, dans une note de recherche publiée fin de la semaine dernière.

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