La retraite n’aura duré que 24 heures. L’or a déjà refranchi la barre des 1 700 $ après que le président Trump ait menacé la Chine de nouveaux droits de douane suite à la gestion irresponsable de Pékin de la pandémie de coronavirus. Cette gestion a engendré de nombreux foyers importants aux États-Unis.

« Le cours de l’or augmente car nous devons non seulement gérer les incertitudes économiques, mais aussi le retour potentiel des droits de douane du président Trump, a déclaré Ed Moya, analyste du courtier Oanda. La reprise mondiale a beaucoup de chemin à parcourir afin d’obtenir une courte version de cette récession. »

Ce 1er mai, les contrats à terme de juin du Comex ont clôturé à 1 700,9 dollars l’once. Même s’il s’agit d’une baisse hebdomadaire pour la semaine dernière, le métal jaune poursuit depuis sa marche en avant. Le redressement du cours spot de l’or fut encore meilleur, avec une clôture à 1 702,88 dollars.

Accord commercial avec la Chine : un dossier désormais secondaire

Jeudi dernier, Donald Trump a déclaré que la phase 2 de l’accord commercial avec la Chine était désormais un dossier secondaire. La pandémie de coronavirus, dont il rend Pékin responsable, est la priorité.

« Les efforts grandissants des banques centrales pour stimuler l’économie alimentaient les perspectives positives pour l’or. Mais maintenant, il semble que l’on peut également compter sur les guerres des droits de douane entre les deux plus grandes économies du monde », a déclaré Moya. Cela dit, il ne considère pas 1 700 $ comme une zone de support absolue. On ne peut pas exclure de la volatilité à la baisse, selon lui.

« Durant les krachs boursiers de l’Histoire, on a pu voir que l’or perd temporairement son statut de valeur refuge durant la phase de liquidation. Il récupère ensuite lorsque la reprise commence à prendre forme. Vu la vulnérabilité de l’économie américaine, le président Trump ne devrait pas donner suite à ses dernières menaces concernant les droits de douane. »

Joshua Graves, stratégiste senior de RJO Futures de Chicago, partage cette opinion. Pour les partisans de l’or, le prochain niveau clé à surveiller est 1 790 $, qui correspond au plus haut récent. « À moins de franchir ce niveau, il est difficile d’envisager aujourd’hui un scénario haussier allant au-delà », a-t-il déclaré. « Il faudra un nouveau développement pour encourager les bulls. À ce titre, la baisse de la Bourse ne serait pas suffisante, nous l’avons déjà vu par le passé. » (source)

Les arguments d’UBS pour l’or a plus de 1 800 $

Selon l’analyste Joni Teves d’UBS, qui s’est exprimé dans l’émission « Squawk Box Asia » ce lundi, l’or dispose du potentiel pour franchir la barre des 1 800 $. À court terme, l’objectif de sa banque est fixé à 1 790 $ l’once.

Si le World Gold Council évoque la demande grandissante des ETF dans son rapport du T1, selon Teves la hausse de l’or est à mettre sur le compte de la demande des investisseurs, particulièrement des institutionnels.

« L’or devient attractif dans un tel environnement fait d’incertitudes très élevées, d’une croissance qui devrait ralentir et de taux réels négatifs qui font du métal jaune un actif de diversification intéressant », a déclaré Teves.

Selon David Lennox, ce sont les dépenses des gouvernements qui font exploser la dette qui représentent le meilleur allié de l’or. « Dans l’après Covid, il faudra éviter les devises » a déclaré Lennox en parlant de monnaies dont la valeur n’est pas garantie par un actif tangible. (source)