Malgré la correction de l’or qui a porté le métal jaune jusqu’à la zone de support des 1460 $, Goldman Sachs a déclaré que son indice matières premières est sa première recommandation de trading pour 2020. C’est probablement le pétrole qui offrira le meilleur rendement. Selon Goldman, le déclin des investissements dans le secteur devrait déboucher sur une baisse de l’offre.

« En 2020 et durant le reste de la décennie à venir, nous pensons que la vieille économie se focalisera sur l’élimination des excès du passé, à savoir l’excès de dette, d’émissions et de capacité. Le tout étant empiré par les redondances engendrées par la décarbonisation », a écrit la banque de Wall Street.

« Chacune de ces tendances supporte notre première recommandation pour 2020, qui est l’indice Enhanced S&P GSC (SPGSES), fortement exposé au pétrole. »

Les prix des matières premières sont restés stables en 2019 malgré la faible demande. Cela s’explique par une baisse simultanée de l’offre engendrée par les faibles investissements, selon la banque.

Cette « baisse abrupte et visible » des investissements fait croire au groupe élargi de l’OPEP (ses membres plus la Russie et d’autres) qu’il pourra continuer de gérer les surplus de production en 2020 malgré l’augmentation importante de la production prévue dans les pays qui ne sont pas membres de l’OPEP, a écrit la banque.

« En l’absence de croissance ou de choc géopolitique, nous nous attendons à ce que le baril de Brent continue de s’échanger autour des 60 $ en 2020. La baisse de la production via la fracturation hydraulique sera nécessaire afin de compenser l’augmentation de l’offre ailleurs », a écrit Goldman. (…)

Goldman reste bullish sur l’or

Si Goldman entrevoit une performance de 6 % sur sa première recommandation, il anticipe des gains de 8,4 % pour les métaux précieux (et de 4,9 % pour les métaux industriels). La banque n’a pas changé son objectif haussier de 1600 $ l’once pour l’or en 2020. Selon Goldman Sachs, les incertitudes politiques qui restent élevées et l’accélération de la croissance qui fléchit soutiennent la demande des investisseurs.