Cette nouvelle ne va en rien peser sur la production mondiale d’or, c’est évident. Mais cela montre que dans une société dont la devise s’écroule et qui est frappée par l’hyperinflation, le métal jaune est plus que jamais utile (source) :

L’extraction illégale d’or atteint des niveaux records au Venezuela alors que l’hyperinflation, les coupures de courant et les pénuries de médicaments et alimentaires poussent les Vénézuéliens soit à quitter le pays, soit à trouver de nouveaux moyens pour survivre.

De nombreuses mines illégales sont notamment apparues sur le territoire d’un site classé célèbre pour son agrotourisme.

Le plus gros problème auquel les Vénézuéliens sont confrontés dans leur vie au quotidien est sans aucun doute l’inflation. Cela signifie que même la plus petite quantité d’or est extrêmement précieuse pour cette population qui souffre. Elle peut notamment utiliser cet or pour régler ses achats essentiels du quotidien.

La plupart des Vénézuéliens qui se lancent dans l’orpaillage se ruent vers le parc national Canaima, où se trouvent les célèbres chutes Salto Angel, les plus hautes du monde. Les membres de la tribu Pemon, qui vit sur le parc, ont même abandonné leur occupation de guide pour se lancer dans l’orpaillage, d’après le Wall Street Journal.

L’or a remplacé le bolivar

Selon l’article du quotidien financier américain, le métal jaune a même remplacé le bolivar en tant que devise principale sur le territoire du parc, dont les pics rocheux façonnés par 500 millions d’années d’érosion ont inspiré le film Up! de Disney. Les habitants creusent des mines d’une surface d’un terrain de football dans leur quête d’or, malgré le fait que cette activité soit interdite sur le territoire du Parc national.

Complètement démoralisés par l’état économique de leur pays, les Vénézuéliens quittent le pays en masse. Au début du mois de novembre, la branche des Nations unies responsable de la coordination humanitaire a déclaré que le nombre de réfugiés et de migrants vénézuéliens qui ont quitté le pays depuis le début de la crise économique en 2014 est désormais de 3 millions.

Migration des Vénézueliens