L’or poursuit sa phase de consolidation en évoluant en dents de scie après avoir atteint la zone de résistance des 1500-1550 dollars l’once.

La patience est requise lorsqu’on atteint une zone de support ou de résistance majeure telle que celle des 1500-1550 $ en ce qui concerne l’or. La bonne nouvelle au sujet de la situation actuelle est que cette patience s’évalue en termes de mois, et non d’années. La configuration extrêmement bullish que l’on peut observer sur le graphique hebdomadaire de l’or suggère que le métal jaune sera l’actif le plus performant des décennies à venir.

À moyen terme, les zones de support de 1465 $ et de 1397 $ doivent être les points de focalisation des investisseurs qui veulent acheter de l’or. J’avais suggéré qu’une clôture au-dessus des 1525 $ engendrerait une hausse rapide vers la zone de résistance des 1566 $.

L’optimisme excessif des investisseurs lorsque les actions atteignent un plus haut est courant, surtout en fin de cycle économique. Il n’en va pas autrement cette fois. Trump est un président pro-affaires, mais les États-Unis n’ont pas les dynamiques démographiques des années 1950 ou encore des années 1880 pour engendrer la croissance désirée par les nostalgiques.

Pour la décennie à venir, Morgan Stanley entrevoit une hausse annuelle de 4 % pour un portefeuille actions ou obligataire lambda. Du point de vue de la performance, cette prédiction est en phase avec mon opinion que l’Amérique d’aujourd’hui est similaire à celle de 1966. L’inflation commence à apparaître, la croissance stagne et les minières s’apprécient solidement pendant les 10 à 15 années à venir.

Dans les années 70, le choc pétrolier contribua fortement à l’inflation. Aujourd’hui, il est fort peu probable que l’on assiste à une hausse considérable du prix du pétrole en raison d’une pénurie. Une suroffre et la stagnation des prix en raison d’une demande mondiale en baisse : voilà mon scénario de base pour le brut. Cette fois, l’inflation devrait être provoquée par les dettes publiques.

Les QE ont atteint leurs limites lorsqu’il s’agit de doper l’économie réelle, ce qui est de mauvais augure. Leur seule fonction est désormais d’empêcher l’effondrement des marchés actions et obligataires. En tant qu’outil, les QE deviennent plus inflationnistes que déflationnistes. Cette transition s’opère lentement mais sûrement.

Les marchés actions ont tendance à bien se comporter durant les mois de novembre et décembre. Pour cette année, la tendance semble être à la hausse. Cela dit, les minières devraient focaliser l’attention des investisseurs. L’ETF GOAU de Frank Holmes a affiché une performance solide durant ce processus de consolidation du prix de l’or. (…) Je suggère aux investisseurs d’avoir du GDX et du GOAU, parce que le GDX a tendance à moins baisser lorsque l’or recule, et parce que le GOAU est clairement le plus performant lorsque l’or grimpe de façon convaincante.

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