La vélocité de la monnaie est la vitesse à laquelle l’argent passe de main en main. Une vélocité élevée est le signe d’une économie dynamique et vice versa. Pourtant elle ne cesse de chuter aux États-Unis ce qui n’est à priori pas un bon signe (source : AmericanThinker).

La vélocité de la monnaie se calcule, dans sa version simple, en divisant le PIB par M2 soit l’argent liquide et les dépôts à terme inférieurs ou égaux à deux ans et les dépôts assortis d’un préavis de remboursement inférieur ou égal à trois mois.

Ce calcul révèle donc le nombre de fois que l’argent « tourne » dans l’économie chaque année. Certains économistes affirment qu’il est très difficile d’obtenir un calcul précis de la vélocité de la monnaie. Les tentatives de le faire sont pourtant intéressantes. Voici notamment celle de la Fed de Saint-Louis ci-dessus.

La Fed tente de stimuler l’économie en augmentant constamment la masse monétaire, comme ceci :

M2-Fred

Une analyse simple de ces 2 graphiques nous porte à conclure que plus la Fed tente de stimuler l’économie avec des liquidités plus la vélocité de la monnaie baisse. Pourquoi la vitesse à laquelle l’argent circule semble-t-elle diminuer lorsqu’on augmente la masse monétaire ? Voilà une bonne question à poser à la Fed durant sa prochaine conférence de presse.

Cependant, il ne s’agit pas du seul facteur à prendre en compte. On pourrait également mettre en relation la baisse des taux avec la vélocité de la monnaie. C’est probablement une explication plus plausible et un problème sur lequel les économistes de la Fed ne veulent pas se pencher. Des taux artificiels encouragent de petits jeux comme les rachats d’actions, les fusions et acquisitions qui ne sont que des opérations comptables offrant peu de valeur ajoutée réelle à moins d’être actionnaire.

Cependant, la logique nous porte à croire que les efforts de la Fed échouent. Il y a des forces qui annulent les efforts de stimulation de l’économie de la Fed. Certains économistes, comme Paul Krugman, vont prétendre que c’est parce que les efforts d’assouplissement ne sont pas suffisants. De son côté, Einstein dirait que faire la même chose en espérant un résultat différent est la définition même de la folie. Je suis plutôt de l’avis d’Albert.

Bidouillée de façon artificielle trop longtemps, voilà à quoi ressemble notre économie. En 2006, les taux étaient d’environ 5 % aux États-Unis. À cette époque, les marchés actions se dirigeaient vers leur niveau record. Pourtant aujourd’hui avec des taux proches de zéro, la Fed se demande si leur relèvement d’un quart de point va nuire à l’économie et à la bourse. La Fed doit vraiment estimer que la situation est fragile pour nourrir cette crainte.

Ceci explique le déclin de la vélocité de la monnaie. L’économie et la bourse sont fragiles comme la Fed le craint. (…) »

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