Le suspense arrive à son terme, d’après Zero Hedge. Après 2 plans de sauvetage financés par le contribuable et près de 5 mois de préliminaire après que la 3e banque italienne ait échoué aux stress tests européens de la fin du mois de juillet, Monte Paschi s’apprête à bénéficier d’un 3e plan de sauvetage, alors que cette idée avait été « absolument écartée » en septembre dernier par le gouvernement.

D’après Reuters, l’Italie se prépare à prendre une participation de 2 milliards d’euros dans Monte Paschi pour en prendre le contrôle vu son poids. Avant cela, le gouvernement italien était déjà le plus gros actionnaire, étant propriétaire de 4 % des parts de la banque. Après l’opération, elle devrait détenir 40 % des parts de Monte Paschi. Ce faisant, le gouvernement contrôlerait les réunions des actionnaires pour prendre de facto les rênes de la banque dans une manœuvre qui ressemble furieusement à une nationalisation.

Le décret permettant de finaliser l’accord pourrait être voté dès ce week-end. Reste à savoir comment l’Europe va réagir, alors que Merkel, Schäuble, Dijsselbloem et cie ont très clairement dit que c’est le principe du renflouement interne qui doit être utilisé pour sauver les banques insolvables, et non les interventions de l’État avec de l’argent du contribuable.

Mais que faire, vu que c’est toute l’Italie qui pourrait être touchée par une crise bancaire en cas de contagion (et qui ne prendrait pas beaucoup de temps à dépasser ses frontières) ? Si l’Europe ferme les yeux et laisse l’Italie enfreindre ses propres règles, elle se ridiculise (même si ce ne serait pas la première fois, cf. le déficit maximal fixé à 3 % du PIB).

UniCredit aussi à la recherche de liquidités

Bien avant le référendum, les banques italiennes étaient à la recherche de milliards d’euros afin de renforcer leur capitalisation, nous apprend cet article du Guardian. Le résultat de dimanche n’a rien arrangé, si bien que Fitch a revu à la baisse les perspectives du secteur entier. L’agence de notation a déclaré que la profitabilité du secteur était déjà fragile avant le référendum qui a déclenché un chaos politique et entraîné la démission du Premier ministre Matteo Renzi.

« Le résultat du référendum pourrait mettre en péril les plans de recapitalisation de certaines banques italiennes, particulièrement de Monte Paschi et d’UniCredit. Il a également des implications négatives pour le secteur bancaire italien dans son ensemble, dont l’attractivité pour les investisseurs s’était déjà réduite significativement durant 2016. La capacité du secteur à accéder aux marchés institutionnels pour son financement et sa capitalisation, devenus plus difficiles et chers cette année, pourrait empirer », a déclaré Fitch.

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici