Article de Mike Shedlock, publié le 27 avril 2016 sur SafeHaven.com :

« Ceux qui pensaient que la situation de la Grèce a été réglée lorsque le premier ministre Alexis Tsipras s’est couché soudainement en accédant aux  demandes de ses créditeurs vont devoir revoir leur opinion.

Les rentrées fiscales grecques sont bien en dessous des prévisions. Un nouveau risque de défaut plane sur le mois de juillet à moins d’un nouveau plan d’aide accordé par les créditeurs pour que la Grèce puisse rembourser ses créditeurs. Cela semble tordu ? Cette absurdité est pourtant le reflet de la plus plate des réalités.

Les créditeurs de la Grèce ont exigé de nouvelles mesures d’austérité, mais Tsipras a refusé. Au lieu de cela, il a demandé l’organisation d’une réunion d’urgence, mais le président de la Commission européenne Donald Tusk a décliné. Cette nouvelle impasse représente apparemment « de nouvelles incertitudes » d’après ce dernier.

La BBC en a notamment parlé dans cet article :

« Le responsable de l’Union européenne a rejeté la demande de la Grèce concernant la tenue d’une réunion d’urgence dont l’objectif est de mettre un terme à l’impasse concernant le plan de sauvetage du pays.

L’année dernière, la Grèce a validé un 3e plan d’aide de 86 milliards d’euros. Le pays fait à nouveau face à un risque de défaut suite au blocage de la libération de la prochaine tranche d’aide, engendré par des désaccords avec les créditeurs sur les réformes à venir.

Le FMI et les partenaires européens de la Grèce exigent de nouvelles mesures d’austérité. Athènes doit générer 4 milliards supplémentaires d’économies et de réserves au cas où la Grèce ne serait pas en mesure d’atteindre ses objectifs à venir.

Mais le gouvernement de gauche menée par Alexis Tsipras a déclaré qu’il refuserait toute mesure supplémentaire par rapport à celles qui furent acceptées l’été dernier. »

Le Financial Times a pour sa part évoqué le refus de Donald Tusk d’organiser un sommet pour régler le problème : « Sans un accord sur de nouvelles mesures d’austérité, la Grèce pourrait faire défaut sur le remboursement de 3,5 milliards d’euros qui arrivera à échéance en juillet ». La faiblesse des rentrées fiscales signifie que l’argent manque déjà pour payer les retraites et les salaires des fonctionnaires de mai. Tsipras aura recours à l’argent des sociétés publiques pour combler le trou. (…)

« Je suis convaincu qu’il reste du pain sur la planche des ministres des Finances qui doivent éviter le retour de l’incertitude en ce qui concerne la Grèce, » a déclaré M. Tusk après s’être entretenu avec Alexis Tsipras.

Parler de « retour de l’incertitude » est ridicule. Ce qui est certain, c’est que ce qui ne peut être remboursé ne le sera pas. La seule incertitude qui plane est toujours la même depuis le début de cette crise : il s’agit de savoir quand le défaut aura lieu. (…) »

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