Hier, Paul Craig Roberts suggérait que le gouvernement grec, qui tente de négocier une solution pour sa dette ingérable, pourrait être victime d’un « accident ». Ce ne sera probablement pas nécessaire car la BCE du haut de son indépendance a mis le pistolet européen sur la tempe de la Grèce en lui coupant le robinet des liquidités, auxquelles ses banques ont fait appel ces dernières semaines pour faire face au bank run dont elles sont victimes.

Comme anticipé depuis l’arrivée au pouvoir de SYRIZA, il y a 2 options : soit la Grèce fera défaut sur sa dette et elle sera poussée hors de la zone euro avec au passage une attaque financière sans précédent sur le pays afin d’indiquer aux autres nations qui seraient tentées par une sortie qu’elles ont plutôt intérêt à s’abstenir, soit SYRIZA sera obligé de se coucher et de revenir sur ses promesses de campagne et son programme, de peur de la vindicte européiste ou de la sortie de l’euro. Le moment de vérité approche. John Hathaway interviewé sur KWN a déclaré :

« Il s’agit de la preuve que les choses tournent au vinaigre d’une façon que les planificateurs centraux n’avaient pas anticipée. C’est ce qui a effrayé les marchés mercredi en fin de journée. Quelle fut ma surprise quand j’ai vu le Dow Jones abandonner tous ses gains en l’espace d’une demi-heure.

Il n’y a aucun plan en place dans la zone euro pour gérer l’éventualité d’un défaut grec et la sortie du pays de la monnaie unique.

Pourtant on voit qu’en Europe, les partis dissidents gagnent en traction. On l’a vu en Grèce. Nous assistons au même phénomène en Espagne. C’est également le cas en France. Il existe désormais un mouvement européen de rébellion contre Bruxelles.

La situation est donc en train de dégénérer en Europe et la façon dont la Grèce est traitée ne fait que souffler sur les braises de la rébellion. Pour quelle autre raison les Pays-Bas se seraient-ils mis à rapatrier leur or ? La banque centrale allemande s’est également retrouvée sous la pression de sa population pour récupérer son or stocké à la Fed de New York. Conjointement à ces événements, l’Europe fait face à des turbulences monétaires et à une ruée sur ses banques. Cette nouvelle a fait grimper le cours de l’or.

Nous avons aussi assisté à l’impuissance de la banque centrale suisse dans sa tentative de contrôler le marché. Ces tentatives désespérées de maintenir l’ordre monétaire en place sont en train de détériorer la situation assez rapidement.

La Grèce est une composante d’une rébellion plus globale contre l’autorité de Bruxelles en Europe. Si la Grèce va jusqu’au bout de ses idées, soit fait défaut et quitte la zone euro, elle ne fera que tracer la voie pour d’autres ce qui aurait un effet dévastateur sur la monnaie unique. L’homme de la rue est en état de rébellion. L’austérité est morte et le Vieux Continent court désormais le risque de la désintégration. »

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