Après un début d’année encourageant ayant fait des métaux précieux les actifs les plus performants de janvier, l’or et l’argent se sont littéralement envolés en raison du regain de faiblesse du dollar dans un premier temps, et, dans un second temps, du grand retour du risque bancaire matérialisé par les soucis de plus en plus inquiétants rencontrés par la Deutsche Bank.

Les difficultés du géant allemand ne datent pas d’hier. Le 11 juin 2015, nous publiions déjà la traduction d’un article de NotQuant.com que nous intitulions « Deutsche Bank : chronologie d’une mort annoncée ? ». Cet article dresse la liste des déboires de la banque, de ses problèmes de liquidités à la démission des 2 CEO de DB de juin 2015 tout en dressant des parallélismes avec la faillite aussi soudaine qu’inattendue de Lehman Brothers en 2008.

Aujourd’hui, les choses ont évolué de mal en pis pour la Deutsche Bank. Comme le rapporte le média financier indépendants Zero Hedge :

« Les échos de Bear (Stern) et Lehman se rapprochent chaque jour qui passe. Quelques heures seulement après l’effondrement du cours de l’action Deutsche Bank de 10 %, portant le titre à une valorisation plus vue depuis la crise financière, le géant allemand aux positions brutes notionnelles de plus de 50 trillions de dollars en produits dérivés se retrouve dans une énième situation de déjà vu, et quelque peu déplaisante, à devoir défendre sa liquidité et plus spécifiquement rassurer les investisseurs quant à sa capacité de rembourser des coupons pour 350 millions d’euros d’émissions de Tier 1 arrivant à échéance en avril. Soit l’une des nombreuses raisons ayant justifié la vaporisation de valeur de plusieurs milliards, en titres ainsi qu’en obligations convertibles qui ressemblent de plus en plus, au fil des jours qui passent, à des capitaux propres. »

De quoi rappeler de mauvais souvenirs à la communauté financière : la dernière fois que de grandes banques des « marchés développés » ont du faire des sorties publiques pour rassurer les investisseurs sur leur liquidité, un énorme plan de renflouement de plusieurs trillions de dollars ne tarda pas à suivre. Cependant, ce n’est probablement pas pour tout de suite, toujours selon Zero Hedge. Si le régulateur allemand interdit de shorter le titre DB, ce sera probablement le signe du début de la fin. En attendant, le risque Deutsche Bank est reflété par ses CDS, dont la courbe a adopté la formation tant redoutée du « Viagra », passant de 100 à 250 points de base en l’espace de quelques semaines.

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