Les marchés, ainsi que le président Trump, attendaient beaucoup de la réunion du comité de la FED d’hier. Et malgré la baisse annoncée de 25 points de base, personne n’est satisfait, des investisseurs à la Maison-Blanche.

« La Fed nous déçoit, comme d’habitude »

Trump n’a pas tardé à réagir. Ce qu’il reproche spécifiquement à Powell, c’est de ne pas avoir signalé son intention de démarrer une longue phase de baisse agressive des taux. Il a tweeté :

« Ce que le marché voulait entendre de Jerome Powell et de la Fed, c’est qu’il s’agit du début d’un cycle long et agressif de baisse des taux qui nous permettrait de nous mettre au niveau de la Chine, de l’Union européenne et d’autres pays du monde. Comme d’habitude, Jerome Powell nous a déçus, mais au moins il met un terme au resserrement quantitatif, qui n’aurait pas dû avoir lieu en première instance vu qu’il n’y a pas d’inflation. Nous gagnons de toute façon, mais je ne suis vraiment pas aidé par la Federal Reserve ! »

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris que le premier mandat de la Fed est de soutenir la bourse, voilà qui est confirmé par Trump. La Fed serait donc censée faire ce que les marchés souhaitent. Comme de coutume, le président américain n’est pas à une contradiction près. D’un côté il affirme que les États-Unis connaissent un âge d’or économique, mais de l’autre il souhaite « une période longue et agressive de baisse des taux ». Cherchez l’erreur.

2 gouverneurs ont voté pour le statu quo

Afin de mieux prendre la température au sein du FOMC, voyons également comment il a voté cette baisse de 0,25 %. Personne ne s’est prononcé en faveur d’une baisse de 0,5 %. Par contre, 2 gouverneurs ont défié le consensus en optant pour le statu quo. Il s’agit de la présidente de la Fed de Kansas City, Esther George, et du patron de celle de Boston, Eric Rosengren.

Fin du resserrement quantitatif, mais poursuite des ventes des MBS

L’annonce de la fin anticipée du resserrement quantitatif est une autre décision importante de cette réunion. Cependant, la Fed souhaite continuer de se débarrasser de ses titres adossés à des créances hypothécaires (MBS). Elle va donc continuer à en vendre chaque mois, à hauteur de 20 milliards de dollars. Mais le produit de ces ventes sera réinvesti dans des obligations américaines, principalement dans des bons du Trésor à court terme.